Qui n’a jamais rêvé d’avoir le monde comme bureau ? C’est le quotidien de JC Piéri, jeune Marseillais de 27 ans, qui voyage aux quatre coins de la planète et qui nous partage des images à se damner.

Des photographies et des vidéos qui cependant demandent des heures de travail intense. Car oui, contrairement à ce que les réseaux sociaux tendent à nous faire croire, tous ces instants magiques demandent un grand investissement sur plusieurs plans – à commencer par un investissement de soi-même. Aujourd’hui sponsorisé notamment par la célèbre marque Gopro, JC partage ses voyages aussi bien professionnels que personnel à ses quelques 75 000 followers sur son compte Instagram. Nous l’avons rencontré pour en savoir un peu plus sur lui, et sur son activité.

Quel est ton parcours ? 

Originaire du monde du sport extrême, j’ai été professionnel de BMX pendant de nombreuses années. Ce sport m’a permis de voyager et de rencontrer les meilleurs riders du monde. J’ai consacré une grande partie de mon temps à filmer des vidéos de BMX jusqu’à il y a 5 ans où j’ai pu diversifier mon travail avec des vidéos de soirées ou des clips de musique. Pendant ce temps j’effectuais mes études à Kedge Business School. J’ai obtenu une licence en finance et un master Sport event. Par la même occasion, j’ai organisé plusieurs compétitions de bmx et le Watsa festival avec mon ami Benjamin Aguad. J’ai donc en parallèle de mes études et de l’évènementiel continué ma passion  jusqu’à aujourd’hui où je vis de la vidéo et de la photo.

Comment as-tu découvert l’amour de la photo/vidéo? 

Depuis mes débuts en BMX, soit depuis plus de 12 ans je voulais avoir de super souvenirs de mes amis et moi-même. Alors on se filmait à chacune de nos sorties et petit à petit j’ai voulu améliorer mes vidéos. D’une passion du vélo en est née une autre.  Aujourd’hui, je ne me vois pas partir et voyager sans ma caméra.

Aujourd’hui c’est ton métier. Que filmes-tu ? 

Mes nombreux projets dans le sport extrême m’ont permis d’apprendre énormément seul. Ce sont des projets où tu es assez libre créativement. C’est donc un bon moyen de pouvoir t’exprimer comme bon te semble et de te diriger vers ce que tu aimes le plus. J’ai donc ensuite travaillé pour des grandes marques dans tous les domaines, que ce soit la mode, l’évènementiel, le sport, la pub etc. Mais à ce jour je me tourne de plus en plus vers le voyage, tout en faisant des partenariats avec de grandes marques. C’est un bon moyen de pouvoir exprimer ma passion du voyage tout en travaillant pour un client important. Je vis à 95% de la vidéo et 5% de la photo. Mais je consacre beaucoup de temps à la photo pour communiquer sur mes réseaux comme sur instagram www.instagram.com/jcpieri

Quels sont tes plus beaux projets ?

Voici deux de mes projets vidéo de voyage favoris que j’ai réalisé en Islande et à Bali (voir les vidéos ci-dessous).  L’Islande est certainement un des pays les plus photogénique au monde et le plus accessible pour tous les amateurs de photographie et vidéo. Avec ma copine Marie-Aurore nous avons planifié une semaine pour faire le tour de l’île en 4×4 en hiver. Y étant déjà allé l’été d’avant, je connaissais les endroits que nous devions visiter. Mais contrairement à l’été, il est en hiver possible de visiter les grottes de glace. Pour Bali,  nous sommes partis cet été pendant 20 jours cette fois-ci explorer les plus beaux endroits de l’île, ainsi que l’ile de Gili T et Lombock.

Tu voyages donc très équipé ?

En Islande, j’ai embarqué avec moi ma caméra, deux trois objectifs et mon drone pour réaliser un film de ce voyage. Pour Bali, j’ai du partir un peu plus léger, ma caméra, un seul objectif un 24-105mm, ma gopro et le drone. J’ai du apprendre à m’adapter et à filmer le maximum de chose avec le minimum de matériel possible, ce qui n’est pas facile parfois quand on veut varier les plans.

Pour ce genre de vidéos je ne réfléchis pas à l’avance à ce que je dois filmer. Je me contente de regarder, d’être attentif et de saisir le moment que j’aime. Je ne filme jamais en me disant “on verra si j’utilise cette image ou pas”.

 

Cela représente beaucoup d’heures de tournage ? 

Pour moi, tout ce que je filme est utilisable.  Si je n’aime pas le plan, je le supprime aussitôt car je sais que je ne l’utiliserai pas. C’est aussi un bon moyen de gagner du temps au montage.

Tous les plans que vous voyez dans mes vidéos correspondent environ à 80%/90% de tout ce que j’ai filmé. Il y a donc très peu de perte et cela me permet aussi quand je tourne de me focaliser sur la qualité des plans et non la quantité.

Mieux vaut un beau plan que 10 moyens. Cependant cela ne vous donne pas beaucoup de sécurité au tournage mais c’est aussi ce que j’aime, prendre des risques dans le choix de mes images et lors des tournages que ce soit l’endroit où je filme ou le risque que je fais prendre à mon matériel.

Quand rien n’est planifié d’avance comme la plupart de mes tournages, les choses doivent aller très vite dans votre tête. les idées de cadrage, les réglages de caméra doivent fuser. c’est des choses qu’on apprend au fur et à mesure, en filmant des centaines de vidéos et en faisant beaucoup d’erreurs.

Le matériel est-il très important pour faire ce type de films?

Certaines personnes me disent parfois que c’est grâce à la caméra que l’on fait de belles vidéos. Certes cela peut aider mais la caméra ne filme pas seule. Vous êtes le/la seul(e) à décider du cadrage, du réglage, des retouches, du montage etc…

Il faut donc prendre des milliers de photos, filmer et monter des centaines de vidéos pour arriver à avoir cet œil qui vous permettra de réaliser de belles images.

Plus vous en faites plus vous progresserez. A chaque fois que je regarde une ancienne vidéo, je trouve des erreurs, des choses que j’améliore dans la suivante, c’est comme cela qu’on évolue et que l’on reste passionné.

Dirais-tu que Marseille est photogénique ? Un spot en particulier que tu recommanderais ? 

Bien-sûr, et tout d’abord je tiens à dire que je ne me vois pas quitter Marseille. J’ai l’opportunité de beaucoup voyager et je suis à chaque fois ravi de retourner chez moi. Marseille nous donne tous ce dont nous avons besoin. Le soleil, la mer, les calanques, des petits villages, la ville, la végétation, des monuments, des lieux emblématiques …

Beaucoup critiquent cette ville pensant que c’est toujours mieux ailleurs.  Bien-sûr que Marseille n’est pas parfaite mais il faut la connaître pour savoir y apprécier tous ces bons côtés.

Je recommande par-dessus tout la calanque d’En Vau, sans conteste une des plus belles plages du monde.

Propos recueillis par Johanna Mazella

>> La vidéo de Bali

>> La vidéo en Islande