Ta définition du vintage ? C’est un mot qui anoblit les vieilles choses qui trainent, qu’on disait « vieilles » ou « ringardes » mais qui avec le mot vintage retrouvent une vraie cote. C’était mieux avant ? Pour moi, c’était sans doute mieux avant parce que je ne l’ai pas connu. Je peux donc fantasmer une période où tout était en ébullition, en effervescence, plus vrai, plus vivant. Mais c’est sans doute un fantasme. L’époque dans laquelle tu aurais aimé vivre ? J’aurai clairement aimé vivre dans les années 1980. Je suis claviériste, amoureuse de l’analogique. Dans la musique c’est une période cruciale pour les synthés parce qu’ils sont sur le devant de la scène, ils sont célébrés partout. Des gens vont dire que c’est une période kitch, fausse, voire vulgaire. Mais les codes esthétiques les plus marquants pour moi et qui me constituent aujourd’hui viennent de ces années. Le courant ou style que tu préfères ? Je n’aime pas m’identifier à un style et le formaliser. Je m’habille juste avec ce qui traine chez moi. Ton dernier achat chiné ? Récemment, j’ai la chance d’avoir un chineur à domicile qui se charge d’aller je ne sais où et de trouver des […]
Ta définition du vintage ?
C’est un mot qui anoblit les vieilles choses qui trainent, qu’on disait « vieilles » ou « ringardes » mais qui avec le mot vintage retrouvent une vraie cote.
C’était mieux avant ?
Pour moi, c’était sans doute mieux avant parce que je ne l’ai pas connu. Je peux donc fantasmer une période où tout était en ébullition, en effervescence, plus vrai, plus vivant. Mais c’est sans doute un fantasme.
L’époque dans laquelle tu aurais aimé vivre ?
J’aurai clairement aimé vivre dans les années 1980. Je suis claviériste, amoureuse de l’analogique. Dans la musique c’est une période cruciale pour les synthés parce qu’ils sont sur le devant de la scène, ils sont célébrés partout. Des gens vont dire que c’est une période kitch, fausse, voire vulgaire. Mais les codes esthétiques les plus marquants pour moi et qui me constituent aujourd’hui viennent de ces années.
Le courant ou style que tu préfères ?
Je n’aime pas m’identifier à un style et le formaliser. Je m’habille juste avec ce qui traine chez moi.
Ton dernier achat chiné ?
Récemment, j’ai la chance d’avoir un chineur à domicile qui se charge d’aller je ne sais où et de trouver des perles comme des petits sacs à main en cuir un peu cartable, de superbes manteaux en fourrure pile poile à ma taille. Trop fort le chineur! Donc je peux me faire les ongles des pieds en attendant que son oeil aguerri se pose sur une super « vintagerie ».
Ce que tu aurais aimé voir disparaître ?
Sans doute le leggins. Parce que quelqu’un a dit un jour « un leggins n’est pas un pantalon » et que l’on oublie ces sages paroles trop souvent. Non sérieusement c’est un truc de vieilles qui font du fitness à la base, un caleçon. Puis les cagoles se l’on appropriées mais que ce soit avec un motif constellation, fluo ou noir, ça reste un peu nul (sauf quand on a pas les moyens de se payer un pantalon en cuir ou qu’on a abusé des fêtes et que l’on ne rentre plus dans son slim préféré) mais dans tous les cas, c’est pas la classe.
Trois de tes meilleures adresses vintage à Marseille ?
Il y a peu, une nouvelle boutique à ouvert dans la rue Poggioli, « la fille de selecta » et c’est très chouette. On y trouve de beaux vêtements qui sentent bon le savon de marseille, qui ont été réparés avec amour et sélectionnés selon les tendances. Sinon on peut aller voir Christian à Marcel et Simone rue des trois rois. Quand j’ai un coup de spleen, ça peut être un début de cure, on est super bien accueilli, les prix sont raisonnables et on peut y trouver de vrais petits bijoux en écoutant un petite compil loungy. Et si j’ai le courage de fouiller et l’envie de faire du shopping dans une ambiance dancefloor, avec ce cher William, je file chez Tirechappe, juste en face de Marcel et Simone, rue des trois rois toujours.
(Mounissa est l’égérie de la collection P/E 2013 de Nathalie Coste et pose sa voix sur le dernier album de Del’Amott)