Quoi ? : Food caravane / Cuisine Mexicaine
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Comment concilier deux passions, la cuisine et musique, qui occupent des univers si différents ? Julie, ancienne journaliste dans une agence de presse, sélecta, bloggeuse à ses heures perdues et Thibault, ex-coiffeur reconverti dans la restauration ne se sont guère posés la question très longtemps quand l’envie leur a pris. Après quelques saisons seulement sur les événements de la région, leur pop caravane est déjà connue comme le loup blanc par tous les amoureux de tacos et nachos. En attendant de nouvelles virées, il était temps de faire un point sur la saison passée et son flots d’anecdotes qui fera peut-être un jour l’objet d’un futur livre : « Foodtruckers, aventures, mésaventures, espoirs et déconvenues » (sic)

Comment devient-on des cadors des tacos ?
On sera vraiment des cadors quand on arrivera à faire tourniller les tortillas sur un doigt ! Pour l’instant, on essaie de s’enrichir au jour le jour. On tente au maximum de se documenter et de découvrir les petits secrets de la cuisine mexicaine que ce soit grâce à des livres de recettes, des conseils d’amis mexicains, ou des documentaires sur Internet et Netflix.

Pourquoi la caravane ?
Au départ, on pensait que ce serait plus pratique qu’un foodtruck (camion), car en cas de panne de voiture, on pourrait toujours trouver un autre moyen de tracter la caravane (bon, ce jour est arrivé et impossible de trouver une voiture avec attelage pour tirer la caravane, donc ce n’était pas forcément une bonne idée !). On aimait aussi  beaucoup le côté vintage et baroudeur de la caravane. On ne voulait pas d’un camion aseptisé sans aucune identité. Et puis, niveau budget, c’était beaucoup plus intéressant pour nous.

Les plus et les moins de la street-food nomade ?
L’avantage d’être nomade, c’est que tu peux aller chercher ta clientèle et ne pas te lasser d’un endroit en particulier, ne pas avoir les contraintes d’un emplacement fixe. Mais l’inconvénient numéro un, justement, c’est aussi de trouver des emplacements ! C’est vraiment la problématique principale qui doit être réfléchie avant de se lancer dans l’aventure de la street Food mobile. Les mairies disposent d’un nombre restreint d’emplacements publics, déjà occupés par les camions pizza chez nous. L’autre inconvénient, c’est forcément la Météo. L’été il fait trop chaud et l’hiver trop froid et la clientèle varie au gré du mercure… et puis, avoir un foodtruck c’est aussi douter, tout le temps. On n’est jamais à l’abri de l’annulation d’un festival le jour J, d’un événement qui ne se passe pas comme prévu, ou d’une escroquerie. En un an, on a déjà expérimenté tous ces cas…
Aussi, de plus en plus d’organisateurs comptent sur les foodtrucks pour donner de la plus-value à leur événement et se faire de l’argent sur leur dos. Peu de gens le savent, mais parfois les conditions tarifaires de gros festivals sont très élevées et pas toujours justes ni rentables.

Disco and Tacos, c’est musique et petite bouffe. Avez-vous été au bout de ce que vous souhaitiez au niveau son ?
On aimerait encore plus enrichir cet aspect-là, en proposant par exemple à nos clients de pouvoir chiner leurs vinyles à notre foodtruck… j’avais même réfléchi à une idée de podcast mais le temps nous manque.
Pour l’instant, je fais régulièrement des playlists avec des titres disco que j’aime bien ou des découvertes, que l’on diffuse à chaque service et qui sont disponibles sur le blog de notre site www.discoandtacos.com. J’aimerais aussi que l’on communique un peu plus là-dessus, avec de jolis visuels… tout ceci est en cours !

La soirée la plus dingue à laquelle vous ayiez été conviés ?
Certainement l’anniversaire de la CMA CGM au Dock des Suds, une énorme soirée a l’image de la société. Tout était parfaitement rodé, programmé à la minute près. Toute l’équipe de production avait fait un boulot de dingue, avec des jours de montage, de démontage… Les salariés ont eu droit à un concert, il y avait au moins dix points de restauration différents, dont notre foodtruck.
Parmi les plus beaux endroits où l’on a pu travailler, il y a eu aussi la Citadelle de Saint Tropez pour l’Indie Fest et le Château de Robernier pour une pool party de lendemain de mariage pour laquelle nous étions privatisés.

Quand ça veut pas (la soirée cauchemar)?
Certainement le Midi Festival 2018, notre plus gros événement de la saison dernière. Nous avions tout préparé en amont pour 3 jours de festival, la caravane et les frigos chargés à bloc. Arrivés sur place, on nous annonce que le festival est annulé à cause d’un problème de montage de scène. Ça fait partie des aléas du métier, mais ce genre d’imprévu arrive plus souvent qu’on ne le pense.

Le caravane comme café du commerce ? Le best of des commentaires entendus et questions lourdingues posées.

« Bonjour, vous pouvez couper les tacos en deux, on est 9 ? »
« Bonsoir, un steak frites svp ! »
« Vous pouvez me faire un tacos sans légumes svp… (2 mn plus tard) Non mais j’ai dit sans légumes ! – oui c’est de la coriandre. – non mais c’est vert c’est des légumes ! »
« Bonjour un mojito svp ! » (pour un Burrito)
« A la place du poulet on peut avoir un cordon bleu svp ? »
« Je voudrais un tacos poulet, mais sans poulet ! »« Vous n’avez pas de tacos végétariens ? Alors je vais prendre un tacos au porc svp. »
« Vous faites pas les sandwichs ? »

Vos adresses fétiches sur Aix-en-Provence et Marseille
Sur Aix :
⁃ Le Pokebowl, le meilleur resto de bowls hawaïen (prenez le Hawaïan au saumon avec sa sauce mayo sriracha maison, une tuerie !)
Au Verre levé, pour l’apéro avec leur sélection de vins naturels et leur petits plats maison
Sunday Morning pour les fringues pour homme
⁃Le Bidule pour les pauses dej

Sur Marseille :
Club Riviera, le nouveau resto de Victor (Maison Vauban) près de la mairie
La Cantineta, meilleur resto italien de la ville
Nguyen Hoang pour le meilleur bobun
Le Bar de la Marine pour le déjeuner (et c’est le frère de Julie en cuisine !)
⁃ Et forcément La Dame Noir et le Dancing, parce que ça a toujours été notre deuxième maison.

Avez-vous encore le temps pour autre chose ? 
C’est très difficile, d’autant plus qu’il faut toujours se renouveler, anticiper la saison, préparer. J’essaie toujours d’alimenter mon blog www.madmoisellejulie.fr et mon side Project www.lamaisondedisque.com mais désormais, c’est un peu quand j’en ai le temps et l’envie car l’inspiration n’est pas toujours là.

Finalement, Disco & Tacos, c’est un peu l’aventure d’une vie !

Propos recueillis par Eric Foucher