Nicolas Viegeolat, Simon Henner et Romain Chicha. Nom de code ? NSR ou Nasser. En un an à peine, ces malfrats marseillais ont commis un véritable hold-up sur la scène électronique française...
Nicolas Viegeolat, Simon Henner et Romain Chicha. Nom de code ? NSR ou Nasser. En un an à peine, ces malfrats marseillais ont commis un véritable hold-up sur la scène électronique française avec des armes non conventionnelles: des morceaux rocks massifs et rugueux cuisinés à la sauce électronique mid-tempo. Servis en live ou formation DJ’s on en avait plus entendu de tels depuis les fameux 2 Manys Dj’s/Soulwax. Pour résumer leur philosophie, un slogan accrocheur et détourné dans lequel on reconnaît les enfants de la pub : « Too loud ? Too Old ! » La biographie de leur page facebook est à l’image des ces jeunes musiciens biberonnées à la culture numérique: un nuages de mots-clés mêlant anglais et français, noms de marques et codes emblématiques. Il nous fallait en savoir plus sur ce combo capable d’électriser une salle dès le premier morceau. Entre deux dates d’une tournée marathon, c’est Romain qui s‘est couché le plus tard pour répondre à nos questions.
Depuis la sortie de votre premier maxi en 2010, votre succès auprès des médias et du public a été extrêmement rapide ? Grisant ou flippant ?
Honnêtement ni l’un ni l’autre. Je choisirais plutôt hallucinant comme adjectif. Tout a été si vite, on ne comprend pas bien ce qui nous arrive. Ce qui, au final, n’est pas plus mal puisque du coup on n’a pas le temps d’y réfléchir ni de flipper… On y va à l’instinct, on court vite et on cogne fort, comme depuis le début…
Eurockéennes, Montreux Jazz festival, Vieilles Charrues, Paléo Festival , etc. Rien que cela ! Un Bercy pour l’hiver ?
Bercy, je ne sais pas encore mais ce que je sais, c’est qu’on fait la Cigale à Paris le 23 sept et qu’on va tout casser !
Votre tournée donne le tournis. Cela se nourrit et s’entretient comment des bêtes de scène ?
Très mal. Enfin, on a nos trucs à nous, encore une fois tout ceci est très soudain…
Le background professionnel de deux d’entre vous est la réalisation et la communication. Cela vous a-t-il aidé à vendre l’image du groupe ?
Oui…enfin « vendre l’image du groupe » n’est pas la bonne expression…On est pas à Rungis ici !
Mais disons, que notre background nous a permis de communiquer autour de NASSER de façon cohérente et surtout avec certitude.
Vous réalisez souvent vos clips. L’idée d’un film peut-il vous amener à produire un titre ?
Oui, c’est marrant que tu parles de ça car je viens de finir d’écrire le texte d’un futur track qui est en l’occurrence directement inspiré par la relation Tony / Elvira dans le Scarface de De Palma …
C’est pour casser l’image du ravi de la crèche qui colle aux méridionaux que vous prenez toujours des gueules de taulards en cavale sur vos photos promo?
Tu trouves ? Fuck, nous on voulait simplement faire de jolies photos d’identité. Dur, dur…
Quand on parle d’un jeune groupe on a tendance en général à lui affubler 10 000 étiquettes différentes. Avec vous c’est plus simple, car hormis 2 Many dj’s et leur combo rock Soulwax, difficile de trouver d’autres parentés. Quelles sont celles qui nous auraient échappée ?
Avant tout merci pour cette comparaison plus que flatteuse…sinon je dirais en vrac LCD Soundsystem, Les Daft Punk, The Clash, etc.
On vous remixe, vous remixer les autres, c’est une grande partouze d’influences multiples. C’est une des particularités de votre démarche ou propre à l’air du temps ?
Les deux mon capitaine. On adore ça et grâce au web, c’est désormais devenu assez simple.
C’est rare de voir un public déjà en transe dès le premier titre. Il se dit que vous avez des groupies hystériques qui commencent à vous suivre. Le début de la gloire ?
Personnellement, je ne fais de la musique que pour cette raison alors je mets tout en œuvre pour arriver à mes fins.
Vous avez le temps de penser futur avec un tel agenda de ministre. What’s next?
Là il est 2h15 du matin alors je vais aller regarder un film puis dormir.
Bon et bien bonne nuit !