Il se prénomme Antoine mais si l’appelez Anti, Tony, ou Tonio, l’ancien minot de Marseille ne vous en tiendra pas rigueur.
Il se prénomme Antoine mais si l’appelez Anti, Tony, ou Tonio, l’ancien minot de Marseille ne vous en tiendra pas rigueur. « Hier c’était demain » est la devise de ce collectionneur compulsif de l’objet photographique qui vous fait prendre la vie dans le sens inverse des aiguilles d’une montre. A l’heure du tout numérique, la modernité d’un polaroid reste pour lui encore évidente. La lecture de sa bio sur son joli site internet nous fait découvrir de multiples expériences culturelles et artistiques (dessin, radio, théâtre) qui semblent décousues mais qui forment au final un univers assez cohérent et des envies d’images que d’aucun trouverait bizarroïdes. Ce n’est pourtant rien d’autre qu’une vison plus rock’n roll d’un monde souvent absurde que se plaisait à révéler de façon surréaliste Marcel Duchamp en son temps et dont il reprend à son compte le terme « Fresh widows » (veuve impudente). Le fils de prolo a du oublier les aprioris, le scientifique la rigueur cartésienne pour vraiment laisser libre court à son art : un curieux mélange de construction dans l’idée et de spontanéité dans la réalisation L’admirateur de Terry Richardson ou de Paolo Roversi n’aime rien tant que tirer le portrait des gens et mettre à nu les femmes, pas tant dans une version putassière et commerciale comme tous les ersatz qui ont découlé du porno-chic mais dans des impromptus intimes et impudiques. A voir et revoir…