Plutôt qu’un musée, la Maison Empereur vous propose à travers sa chambre d’hôtes une expérience immersive dans l'histoire de l’une des plus vieilles quincaillerie de France.
En reconstituant dans son arrière-boutique l’intérieur d’un petit appartement bourgeois à Noailles, la Maison Empereur vous fait revivre l’atmosphère du ventre de Marseille à la fin 19ème siècle. Plutôt que de graver dans le marbre les souvenirs de sept générations de quincailliers, Laurence Guez-Renaud a préféré garder vivace les souvenirs et vous les faire partager le temps d’une nuitée dans un décor plus vrai qu’une nature. Elle a bien évidement pioché dans ses archives (documents, photos), et sélectionné les outils et la vaisselle de qualité que les artisans d’hier et d’aujourd’hui continue à venir chercher dans cette entreprise du patrimoine vivant. L’histoire familiale est racontée en tableaux dans les différentes pièces. La scénographie est si juste en jouant avec la lumière diffuse que l’on a le sentiment de se trouver face des natures mortes de l’école flamande. Ainsi dans la cuisine avec son poêle à bois, son oiseau empaillé et sa corbeille des fruits.
L’ameublement fait la part belle aux meubles de famille mais aussi aux pièces chinées à droite et à gauche, notamment au Marché aux Puces où elle a ses habitudes. Les meubles rustiques ont tous été rendus fonctionnels comme cette baignoire en zinc dans la salle de bain ou cette jolie vasque. Sur le murs chocolat (le code couleur maison), les petites touches déco (rideaux en toile de torchon, chilienne du jardin d’hiver en toile de matelas, guirlande de cristal) parachèvent les scènes d’une touche créative néo-rétro. Et pour revivre les riches heures d’Alfred, Louis et les autres il suffit de laisser balader son regard sur les photos de familles, les correspondances et les ouvrages dans la bibliothèque dont on retrouve quelques extraits dans la gazette maison. Si la maison d’hôte possède toutes les commodités modernes (mini bar, cafetière, bouilloire, grille pain et four micro-ondes) la gageure est d’avoir réussi a donner à cette création l’empreinte du temps et le parfum du passé. (EF)
