C’est une radio de potes, de celle que l’on aurait pu trouver au début de la bande FM. Mais grâce à internet, Woot dépasse maintenant largement les ondes marseillaises.
On appelait les premières radios de la bande FM des radios libres. Mais ça c’était avant. Avant qu’elle ne deviennent formatées par les spots de pub à rallonge et le matraquage de titres imposés par des majors. Certes ici et là des radios indépendantes ont survécu mais c’est surtout grâce à internet qu’ont pu éclore des radios plus atypiques et alternatives. Des web radios où l’on se fout des quotas, des audiences, des grilles et où ce que l’on nomme musiques de niche sur les médias traditionnels peuvent trouver leur public.
Ainsi en est-il par exemple de Woot (ex. CWS) et sa programmation indie rock, Lo-fi, brit pop, électro rock/pop. Les animateurs que l’on appelle ici des programmateurs car ils ne sont pas très bavards (et c’est tant mieux !) ont des drôles de noms (Jeanne Calmée, Utoh Pist, Chriss Zaza, Elisa H., Will ) mais de vraies passions pour des genres méconnus qu’ils partagent lors d’émissions aussi riches qu’éclectiques : « Sound of the eighties » et ses pépites que l’on écoutait sur des K7 chrome dupliquées chez des copains, « Crush on New » et ses coups de cœurs pour la scène locale, « Froogies do it better » et ses chansons de groupes frenchies aux accents à couper au couteau et bien d’autres émissions encore. Des sélecteurs qui se transforment parfois en chroniqueurs et en intervieweurs et qui promettent de plus en plus d’enregistrements live sur la radio comme elle a pu le faire dernièrement durant Phocéa Rock ou le festival Marsatac. (EF)