Quoi ? : Sandwicherie ambulante (street-food provençale)
Où ? : 12 Rue Désiré Pelaprat 13008 Marseille
Quand ? : Jeudi < Lundi 11:30-17:00
Combien ? : 9 € le Pan Bagnat / 2.50 € la glace Polo
Transport ? : Bus 19 et 20 Les Goudes
Des Questions ? : 06 16 01 79 37
Un lien ? : Cliquez-ici

Dans le port des Goudes, au guidon de son vélo cargo aux couleurs pop, Cécilia régale les touristes, les pêcheurs et les habitants de ce village qui l’a vu grandir. Dans sa glacière nomade, des délices provençaux qu’on s’arrache dès le milieu de la matinée avant ou après une brasse coulée. 

Cécilia est d’ici. Ça s’entend. Ça se voit aussi. Aux Goudes, pas un pêcheur, pas un habitant qui ne passe sans la saluer.

Après s’être essayée à la table d’hôtes à quelques pas de là, dans le cabanon familial des grands-parents, l’autodictade de la cuisine provençale a décidé d’être nomade.  En enfourchant son triporteur chaque fin de semaine et les week-end, elle part maintenant à la rencontre des locaux et des touristes.  

Généralement postée Route de la Maronnaise, la Boissonnerie migre devant son cabanon de la rue Désiré Pelaprat quand le Mistral se lève pour proposer des « dwichs » aux textures et saveurs savamment calibrées et ses « polos », ces glaces à l’eau qui fleurent si bon les vacances.

Le Pan Bagnat, son best seller, prend vie dans un ciabatta moelleux à souhait de la boulangerie Les Bonnes Graines. Préparé le matin-même et conservé au frais dans sa glacière XXL, pimpée par le serial peintre en lettres Signalt

 

Elle le découpe en deux sous nos yeux. Là commence l’autopsie du délice.

Après avoir imbibé la mie d’un macérat maison d’or liquide et d’aïl qui crée l’émotion, Cécilia y niche tout ce que la Méditerranée et ses nombreuses rives ont de meilleur à offrir.

À commencer par les tomates anciennes, les radis, les oignons cebettes, les poivrons marseillais et le basilic qu’elle dégote sur les étals du marché paysan du Cours Julien. Les anchois viennent de Collioure, les olives des Pouilles. Sa botte secrète ? Un thon tunisien à l’huile d’olives dont on taiera le nom pour garder le secret. 

Une expérience gustative intense complétée par trois autres recettes qui méritent elles aussi toute notre attention.

Acclamé également par les habitués, le sandwich bun brioché à la crème de ricotta, zeste de citron et huile d’olive, garni de courgettes marinées, pesto maison au basilic, fânes de radis et noisettes, trône fièrement à l’ardoise cette semaine-là. 

Le Plus : Les desserts ! Les désaltérantes glaces polos – que le reste du monde appelle esquimaux – faites maisons, elles aussi. Mais aussi, les navettes à l’équilibre parfait  et les glaces locales Tarentina ajoutées récemment au menu. 

Par Astrid Briant (texte et photos)