Après un premier modèle de derby entièrement vegan, la jeune marque Supergreen a semé les graines d’un nouveau modèle de basket. Il est cultivé avec amour autour des fondamentaux de la marque : le végétal et le recyclé/recyclable.
Ces deux-là, aux profils complémentaires, étaient faits pour se rencontrer. Diplômée en management des marques de luxe et ayant une forte expérience commerciale, Carole Beauverger croise la route du marseillais Lionel le Floch, fan de basketball et sneakers addict, monté à Paris pour travailler dans l’univers de la chaussure haut de gamme.
Après avoir créé une première griffe de sneakers « créateur » (le Flow) où ils peaufinent leurs goûts pour l’innovation, ils réalisent qu’ils leur faut aller plus loin encore dans leur démarche créative et environnemental, trop de produits polluants et non recyclables étant encore utilisés. Pour être raccords avec leurs valeurs, ils décident de placer la nature au cœur de leurs produits mode pour la rendre plus durable et plus écologique.
Ainsi naît le projet Supergreen, nouvelle marque de chaussures 100% végétale à base de résidus de plantes et de fibres de légumes. En plein confinement un premier modèle de derby souple à base de maïs et de sève d’Hévea (la « CornFlex ») sera lancé avec succès via une plateforme de crowfunding. Le système de précommande permet à la jeune marque de ne pas produire plus de chaussures qu’elle n’en vend et d’éviter ainsi le gaspillage.
A la demande de sa toute nouvelle clientèle, Supergreen décide dans la foulée de réfléchir à un nouveau modèle: une basket végétale unisexe aux lignes pures, faite également à base de la fameuse céréale et baptisé » tout logiquement « PopCorn ».
Le maïs utilisé pour ces chaussures n’a pas de vocation alimentaire. Il est cultivé pour produire de l’énergie renouvelable sous forme de bioéthanol et de biomatériaux (colle, papier, lessive, peinture.) mais aussi des matériaux biodégradables (couche-culotte, vaisselle jetable, sacs de caisse, capsules de café…), l’idée étant de réduire la consommation des énergies fossiles, les émissions de gaz à effet de serre et créer des emplois plus verts.
Si cette basket durable a pu être certifiée Oeko Tex 100 (garantie d’absence de substances nocives pour la santé et l’environnement) et labellisée PETA, c’est que le moindre détail est éco-conçu: de la doublure intérieure en fibres de bambou aux lacets en lin naturel en passant par la très jolie semelle de matières recyclées. Cette dernière agrège des déchets de gomme à des résidus de liège et de riz, un melting-pot coloré qui donne du pep’s à ce modèle sobre décliné en trois versions. Le moment de la récolte arrive bientôt pour ceux qui ont le pied vert.
Il vous reste quelques jours pour contribuer au projet ICI
Le Petit Plus : le binôme espère dans le futur créer un laboratoire associant biochimie et mode pour créer les chaussures les plus locales et biodégradables possibles, toujours avec style et une communication décalée.
Par Eric Foucher