Mais quelle est cette secte étrange ? Juste un collectif de jeunes chercheurs qui a décidé de décrypter de façon sérieuse mais avec un ton léger l’image et les discours sur la cité phocéenne.
Le terme « Marseillologie » désigne une science qui a pour objet d’étude Marseille. Cette nouvelle discipline a été impulsée par trois jeunes chercheurs qui ne se prennent pas du tout au sérieux comme l’illustre le nom désuet et décalé de leur collectif. Camille Floderer, Nicolas Maisetti et Fabien Pecot décortiquent l’actualité à travers des cas concrets de manière à promouvoir des études sur la ville. La finalité de l’exercice n’est pas si futile mais ambitionne d’avoir un impact réel sur le débat public puisque leurs travaux sont en libre accès. L’un d’eux s’est intéressé à l’évolution des discours médiatiques sur Marseille entre 1998 et 2012. Il remarque dès les années 2000 une montée de la médiatisation de la violence qui se traduit par l’utilisation nouvelle de mots comme « kalash ». Fort heureusement Marseille Capitale de la Culture 2013 est passée par là et est venue nuancer ce tableau noir en braquant les projecteurs sur d’autres phénomènes sociétaux. Autre exemple de sujet d’étude? La campagne de communication orchestrée par la CCI « Si vous saviez tout ce qui se passe ici » qui met justement en avant les atouts de la ville pour lutter contre un soi-disant « Marseille Bashing ». Pour ceux qui aimeraient en savoir plus sur cette nouvelle science, soyez patients. Un manuel présentant la démarche est en cours d’écriture (CK)
(Photo: Matthieu Chauvin)