De la rue aux galeries, de New-York à Paris, du graffiti à l’abstraction... La Galerie David Pluskwa présente la première monographie consacrée au parcours fascinant d'un pionnier du street-art.
John Andrew Perello est né à Harlem en 1963, dans une Amérique d’après guerre en plein essor. Mais à cette époque, les jeunes d’East Harlem sont exclus de l’American Dream. Il y a de la haine et du racisme. Le kid fait alors ses armes à l’école de la rue avec les grands frères du « hood », rappeurs, graffeurs et breakeurs. Ses modèles, il les trouve aussi en Martin Luther King et Malcom X. Il pose son premier tag à l’âge de 17 ans, avec ce blaze : JonOne. Il l’écrit partout comme une obsession. Mais d’où vient-elle? Comme tous les mauvais élèves, il a souvent été puni à coups de lignes 500 fois réécrites. Une logique de répétition qu’il a su magnifier. De la révolte à l’art, des trains new yorkais aux salles de ventes aux enchères, plusieurs décennies se sont écoulées. JoneOne a payé son tribu à la rue et ne rougit pas d’être passé à la peinture sur toile. Il y rature goulument ses gestes calligraphiques et les commissaires priseurs se l’arrachent, des records de ventes sont battus. Son approche de la peinture sur toile tend de plus en plus vers l’abstraction, où l’on retrouve ce pseudo répété à l’infini. Une démarche quasi hypnotique. C’est cette histoire que narre brillamment le journaliste Théophile Pillault dans « The Chronicles », le premier ouvrage monographique qui retrace l’ensemble du parcours de l’artiste et que vous pourrez découvrir en même temps qu’une nouvelle exposition de ses œuvres chez le galeriste David Pluskwa. Benjamin Bernard, DA de l’agence MarsAtWork a qui l’on doit la maquette de l’ouvrage, a supervisé la réalisation de coffrets collectors, contenant le livre en une sculpture une résine, le tout dans un emballage en bois et carton personnalisé par l’artiste, pour les chanceux aficionados qui pourront se l’offrir. Avec celui-ci, le terme « artwork » prend tout son sens. (N V-F)