Interior designer Cyrielle Charmont presents exceptional Mexican craftsmanship in her magnificent office-showroom-boutique facing the Palais Longchamp.
Architecte d’intérieur, Cyrielle Charmont a décidé d’avoir pignon sur rue à l’invitation d’un ami menuisier-ferronnier avec qui elle travaillait déjà sur de nombreux chantiers. Le local, qui lorgne sur le Palais Lonchamp, est tout en enfilade. La première salle accueille le bureau de Cyrielle fait office de boutique. La seconde, derrière une belle verrière métallique, est un espace de vie commun au duo qui leur sert également de showroom pour accueillir les clients. Ils pourront y choisir les essences de bois mais aussi découvrir des exemples de réalisations comme par exemple la belle étagère fer et verre dessinée par Cyrielle et réalisée par Antoine dans son atelier du fond du local. Grâce à sa belle hauteur sous plafond, la mezzanine pourra elle aussi très bientôt être utilisée.
Depuis maintenant cinq ans, Cyrielle se rend deux fois par an au Mexique, un pays que lui a fait découvrir son concubin qui partage comme elle l’amour de ce pays et de sa culture. Si la passion ne tient qu’à un fil (« hilo » en espagnol) ce serait pour elle celui avec lequel elle unit en ce lieu le travail de nombreux artisans mexicains
Mais tout l’intérêt d’Hilo, une marque en même temps qu’une boutique, est de montrer d’autres facettes de celui-ci, moins exubérant, chatoyant et folklorique que ce que l’on a coutume de nous montrer (cf. bondieuseries et lucha libre décliné jusqu’à la saturation). On découvre ainsi une sélection des pièces aux couleurs sombres, tout en sobriété, un arte povera d’une qualité d’exécution incroyable, issu de nombreuses provinces : des tapis, coussins, paniers, petites vierges en terre cuite de Oaxaca, sans doute l’état ayant gardé les traditions et les ateliers les plus créatifs ; les vases en cuivre de Santa Clara del Cobre ; les céramiques de Talavera de Pueblas ; les Hamac du Yucatan ; les très belles couvertures de l’état de Querétaro ; les Alebrijes, figurines de l’art populaire mexicain taillées représentant des animaux fantastiques ou réel dans le bois et peintes à la main qui trônent ici et là sur les étagères de la boutique ; des pompons porte-bonheur de l’état du Chiapas pour décorer une poignée qui pourront faire office d’embrasse pour des rideaux. Aux murs enfin de magnifiques trophées sacrés de l’état de Nayarit : ces crânes d’animaux couverts de fils par les Huichols, un peuple indigène vivant dans la Sierra Madre, quand ils sont sous peyotl (cactus hallucinogènes). Autant des pièces achetées auprès de petits artisans ou bien dessinées spécialement par Cyrielle et produites sur place pour le compte de Hilo comme la très belle vaisselle aussi utilitaire que décorative.
Le Petit Plus : Des nombreuses articles sont des pièces uniques et quasi des œuvres d’art.
Par Eric Foucher