Quoi ? : Rencontres de la Photographies et déambulations urbaines
Où ? : 186 Route de Barbegal 13200 Arles
Quand ? : Du 01 juillet au 22 Septembre 2019
Combien ? : Une journée 28€ online, 35€ sur place/ Une journée tarif réduit 23€/

Pour leur cinquantième anniversaire, les rencontres photographiques d’Arles nous séduisent une fois encore par la diversité de leur programmation. Originalité du concept, les expositions sont disséminées dans différents lieux (églises, bâtiments industriels, supermarché etc…), permettant ainsi aux promeneurs de tomber sous le charme de cette ville. Arles est maintenant devenu le repère arty incontournable du sud de la France.

Pas de crise de la cinquantaine pour ce festival de la photographie qui se réinvente d’année en année. Comme à son habitude il  met à l’honneur des photographes de renom (ndlr: moins de tête d’affiche cette année cependant) tout comme de jeunes talents émergeants, issue de l’Ecole de Photo d’Arles ou lauréats de nombreux prix parrainés par des fondations.. Difficile de choisir parmi les cinquante expositions proposées cette année.

Nous avons commencé notre visite par la Grande Halle des anciens Atelier Sncf , imposant bâtiment industriel, légèrement excentré pour découvrir le travail des jeunes artistes sur le thème proposé par Dior, « Women- Women Faces ». Venus du monde entier, les jeunes talents proposent une vision rafraîchissante de la beauté féminine et une manière novatrice d’aborder la photo.

Ensuite direction l’Eglise des Frères Prêcheurs pour un travail de fond de l’artiste Philippe Chancel qui avec son exposition « Data Zone » tire la sonnette d’alarme sur l’état du monde actuel et ses dérives. Autre artiste à attirer notre attention sur certains excès, Christan Lutz qui avec «Eldorado »  nous présente des photos grand format des casinos de Vegas et Macao et porte un regard critique sur ces mirages à l’esthétique clinquante. Enfin, l’artiste Mohamed Bourouissa a choisi les réserves du Monoprix pour nous exposer un travail multi-support (photographie, video, peinture, dessin sculpture) de longue haleine sur les banlieues. Un regard  sur une frange de la société délaissée avec une esthétique en adéquation avec l’esprit du lieu, sans fard.

Inutile de vous préciser qu’il fait chaud en Arles l’été et que des pauses s’imposent régulièrement. L’Arlatan, dernier né de la collection Maja Hoffmann, est l’endroit rêvé pour boire un verre tout en admirant le travail de l’architecte Jorge Pardo. A l’heure de l’apéro, octroyez-vous un arrêt dans le bar à vin, le Buste et L’Oreille pour profitez de leur sélection de bonnes bouteilles, de leur déco au vintage raffiné et du partenariat avec les Editions  Louis Vuitton (City Guides et Ouvrages Photographique) jusqu’à la fin du festival.

Les américains sont à l’honneur pendant ce festival et l’exposition « The Anonymous Project » qui scénarise un stock de diapositives retrouvées par le réalisateur Lee Shulman est un vrai coup de coeur. Scènes de vie touchantes et drôles sont exposées dans un décor des années 70.  Autre témoignage d’une époque par une photographe iconique de cette même période, « Observatoires des rues de New York » d’Helen Levitt. Ne ratez pas la rétrospective réservée à cette grande dame de la street Photography qui investit trois salles de l’espace Van Gogh pour témoigner en noir et blanc puis en couleur de son époque.

D’un lieu à un autre, faites en sorte de vous arrêter devant les boutiques de créateurs  de la ville. Face à face, Moustique et Marius qui regorgent d’idées cadeaux et non loin La parfumerie Arlésienne pour rapporter un souvenir olfactif.  L’Arrosoir, galerie végétale qui vient d’ouvrir, propose en off une sélection de photos au milieu d’une large variété de plantes grasses. D’ailleurs parlons-en du off. Il est partout, dans une ancienne boucherie, sur les murs des ruelles ou dans des restaurants, laissez-vous tenter hors des sentiers battus.

Pour une pause déjeuner, nous vous conseillons deux hôtels/restaurants : la maison Volver dont les produits frais, la décoration soignée et la jolie terrasse sauront vous séduire. Non loin de là, Le Voltaire s’est refait une beauté et vous accueille désormais dans une ambiance inspirée des bars populaires du moyen orient! Dans un registre franchement oriental, petit coup de cœur pour un restaurant marocain aux spécialités de Tanger, le Volubilis, à deux pas des arènes.

Impossible de décrire l’ensemble des expositions mais difficile de passer à coté du travail pharaonique réalisé par Marjan Teeuwen. Dans l’exposition « destroyed house» sur le site de l’Espace Croisière (et son incroyable bibliothèque outdoor), elle mène une réflexion artistique sur la construction/destruction, l’érection/chute et l’ordre/chaos. Ses installations aux quatre coins du monde sont bouleversantes de beauté et servent déjà d’inspiration aux architectes. Dans le même lieu une très intéressante exposition baptisée « la Zone » retraçant l’histoire méconnue de ces terrains vagues sur les anciennes fortification  de Paris qu’occupa du début du XXe siècle jusqu’à la seconde guère mondiale une population très pauvre d’émigrés et manouches.

Pour terminer la visite et célébrer dignement ce demi siècle de festival, une rétrospective a lieu à l’église des Trinitaires, retraçant l’histoire des affiches et les participants les plus marquants. D’ailleurs l’exposition « Clergue et Weston » est

CARNET D’ADRESSES 

L’Arrosoir
35 rue du 4 septembre
07 89 37 81 68
@larrosoirarles
3-5 rue de président Wilson
09 72 96 69 14
20 rue Sauvage
04 65 88 20 20
1 place Voltaire
04 90 96 49 18
8 rue de la Cavalerie
04 90 96 05 88
Marius
3 rue Jouvène
@marius_arles
2 rue Jouvène
26 rue de la Liberté
04 90 97 02 07
53 rue Voltaire
09 51 49 44 88