Quoi ? : Surf, SUP, plongée, farniente
Où ? : Maldives
Quand ? : Toute l’année

Les Maldives possèdent tous les ingrédients de la carte postale touristique. Quand on pimente la recette d'un soupçon d'aventure, elles ont vraiment un goût de paradis.

 Pour être honnête, les Maldives n’était pas dans ma wish list de voyages incontournables. Lagons turquoise, plongées dans un aquarium géant et sunset romantique entre les cocotiers: trop de clichés pour une même destination. Mais quand une opportunité de surftrip  se présenta, inutile de vous dire que je ne fis pas la fine bouche. Un malibu, deux board short, cinq tee-shirts, une paire de lunette de soleil et un tube de crème solaire indice 50 plus tard et me voilà donc à l’aéroport de Nice en partance pour l’océan indien en compagnie de six autres futurs plaisanciers avec qui je fais connaissance durant l’escale de Dubai. Car ensuite tout va très vite. A peine arrivés à l’aéroport international de Malé (ndr : en fait une simple langue de bitume sur une île grande comme un mouchoir de poche) et passés la douane, nous embarquons direct sur un Dhoni. Ce bateau taxi traditionnel équipé pour l’occasion pour la pratique du surf et de la plongée nous amènera sur ce qui sera notre QG flottant durant dix jours: le Noah. Ni trop rustique, ni trop m’as-tu vu, ce bateau s’avère être l’outil idéal pour cruiser d’île en île. On y trouve vite ses repères et ses habitudes d’enfants gâtés grâce à un équipage de marins locaux, aussi efficaces que discrets, originaires du pays ou du Bengladesh et Sri Lanka voisins.

A bord, les habitudes se prennent vite. L’orientation de la houle et la force du vent dictent les choix des mouillages pour des sessions de surfs idéales. Nous cabotons d’atoll en atoll, poussières de sable flanquées de quelques cocotiers sur lesquelles la vie semble s’écouler au ralenti. Tout juste noterons-nous un peu d’animation sur l’une d’elle en mettant pieds à terre, période d’élection présidentielle oblige. Beaucoup d’îles-hôtels ne sont cependant pas accessibles, tout comme la vague et le lagon qui leur font face. Nous en ferons l’expérience lorsqu’un jet ski nous demandera gentiment de déguerpir lorsque approcherons trop près de leurs constructions sur pilotis en stand-up paddle. Une privatisation galopante qui inquiète les free-surfers mais aussi tous les amoureux d’une nature censément appartenir à tous.

Après presque trois sessions quotidiennes, nous sommes régulièrement raccompagnés en fin de journées par des bancs de « spinning dolphins », ces dauphins dont les voltiges semblent tout droit sorties d’un parc d’attraction. Rincés par les sessions, repus par des repas bien consistants dans lequel le thon s’invite quotidiennement, direction la cabine pour se coucher comme les poules, ou sur le pont supérieur pour les amateurs de nuit à la belle étoile. Les rares jours où les conditions ne sont pas réunies, nous optons pour les activités classiques des Maldives comme le snorkeling et la plongée. Raies Manta, napoléons, poissons bleus et petits requins pointe noire, guère besoin d’aller dans les profondeurs pour en avoir plein la vue. L’option transat-lecture semble aussi avoir beaucoup d’adeptes chez nos concitoyens surmenés.

Le corail très mal en point dans de nombreux endroits et les plages sauvages jonchées de déchets plastiques nous font mesurer les efforts que devront faire les autorités pour sauvegarder leurs joyaux dans les années futures. Une prise de conscience qui semble d’ailleurs plus urgente à court terme que l’engloutissement du pays suite à la montée des eaux due au réchauffement climatique. (EF)

 

Les Bons Plans

Turquoise surf travel propose des Surf trips au nord de l’archipel (celui que nous avons fait) mais aussi dans le sud au printemps. Les vagues y sont plus consistantes mais aussi moins accessibles. A partir de 1800 € (vol compris)

 Contact / www.turquoise-voyages.fr / 04 91 13 94 93