Tatouages au trait noir en forme de crabes géométriques, d'insectes parfaitement symétriques, de fleurs aux inspirations orientales ou de grosses dames qui embrassent la vie... A Lentichoppe, on manie l'aiguille avec habileté, et originalité !
Dans la multitude de salons de tatouage de la cité phocéenne, il y en a un qu’on repère vite : Lentichoppe. Et pour cause, on y trouve un style assez inimitable : des tatouages au trait noir avec des motifs plus ou moins réalistes dans un mélange d’influences provençales, indiennes ou végétales qu’on aurait du mal à trouver ailleurs.
Derrière l’aiguille, il y a d’abord Fabrice, la trentaine. Lui qui a toujours été bricoleur, il a trouvé dans le tatouage la rigueur et la technicité des métiers artisanaux, mais aussi la possibilité d’exprimer sa créativité. On retrouve ainsi dans ses tatouages sa passion du jaune, des motifs de tissus indiens, de sa Provence natale ou encore de la mer.
Après une dizaines d’années de tatouage, c’est en novembre 2019 qu’il a installé son petit studio rue Léon Bourgeois. Le local est à l’image de son univers : épuré et minimaliste, mais avec une touche de folie apportée par des kilomètres de plantes, un tapis oriental, et des dessins partout.
Depuis un an, Fabrice partage aussi le studio avec Prune, illustratrice qui a eu envie de changer de support. Tous deux ont la même fascination pour le végétal et les traits noirs affirmés. Mais elle apporte aussi son propre style, avec des flashs tatoos pleins de figures enfantines ou de dames voluptueuses et nues qui dansent et embrassent la vie…
Il partagent aussi une manière de voir le tatouage comme une expérience à part entière. Car si les histoires sur le nom de la boutique changent au gré de l’inspiration de Fabrice, il en raconte aujourd’hui une pour résumer son état d’esprit : Lentichoppe est un lieu où on s’entiche, où s’opère un échange quasi amoureux entre le tatoueur et le tatoué. Pour lui, un bon tatoueur, c’est d’abord quelqu’un qui écoute jusqu’à trouver la forme à faire naitre sur la peau de son tatoué. « On grave une partie de leur vie », résume-t-il.
Lentichoppe est donc un bel endroit à découvrir, que l’on veuille juste rencontrer le duo et admirer leur univers… Ou carrément l’avoir dans la peau.
Le petit plus : Les sérigraphies et illustrations de Fabrice qui sont à vendre, pour afficher la bonne mère ou les cycles lunaires en grand dans son salon.
Par Julie Desbiolles
Photo : Julie Desbiolles, @Lentichoppe.studio et @Prune.tatoo