De la curiosité la moins nécessaire à l’accessoire le plus utile, la vénérable Maison Empereur n’a pas pris une ride et sait répondre à tous nos besoins. Chapeau bas !
La plus vieille quincaillerie de France (1827) s’est agrandie au fil du temps pour investir pas moins de six immeubles du quartier Noailles et proposer plus de vingt mille références. Si quelqu’un vous y envoie en déclarant « qu’on y trouve tout », ne le traitez donc pas de fada. D’autant qu’après les rayons Arts ménagers, Droguerie, Coutellerie et Bricolage, la grande salle de danse du début XXe siècle de l’étage n’a fait qu’accroître une offre déjà pléthorique. Elle a été transformée en vaste cabinet de curiosités où l’on pourrait passer des heures à découvrir les trouvailles disposées dans des vitrines anciennes ou sur des meubles de métiers. Tous les produits iconiques de l’artisanat hexagonal s’y trouvent conviés. Oubliez les articles en plastique et la notion d’obsolescence programmée. On vous parle ici de matières nobles, faites pour des articles qui se transmettent de génération en génération. Ils émerveilleront les petits et agiront sur les plus grands telles des madeleines de Proust. Car Laurence-Renaud Guez l’héritière n’aime rien tant que ressusciter les produits cultes ou dénicher des produits improbables comme des lunettes pour éplucher des oignons sans pleurer, un peigne à moustache ou un dénoyauteur d’olives. Et bonne nouvelle, la Maison Empereur, qui fait dorénavant partie du patrimoine vivant de la ville, propose maintenant une boutique en ligne pour continuer cette fascinante visite des rayons même loin de Marseille. (EF)