Au-delà des modes, il y a des marques qui perdurent, se régénèrent au contact du cinéma, de la photographie, de la musique, du street art. Des fringues, avec un supplément d’âme.
Petit a pour « agnès ». Petit b comme la signature modeste d’une grande dame. Celle qui a fait de ses vêtements des classiques. A moins d’avoir vécu les trente dernières années en camp naturiste, vous avez au moins croisé son cardigan à pressions. La marque fait tellement partie de notre paysage qu’on oublie parfois de refaire un saut dans cette immense boutique prenant place dans les anciens arsenaux royaux, qui possède même un charmant patio (baptisé « cour de Louis XIV »). Erreur réparée. Même si la galerie d’art est plus riquiqui que rue du Jour, les expos titillent notre iris. Les choix de la styliste cinéphile mélomane aiguisent notre curiosité dans un corner où disques de Fleet Foxes et Ra Ra Riot fricotent avec les films d’Alan Clarke et Jacques Rozier. Côté shop, les lignes se renouvellent mais nous restent familières, comme les t-shirts d’artistes et les accessoires qui ont inventé le rock chic avant tout le monde. D’ailleurs, l’Edwige qui signe des colliers était sacrée Reine des punks à l’époque du Palace. Et tout dernièrement c’est une nouvelle ligne mixte, chez b., qui vient d’apporter de la couleur et de la fraîcheur aux étals. Et dans le sud, n’est-ce pas ce dont nous avons besoin pour être radieux(se) ? (VM)
