Qui a dit que la broderie était un truc de grand-mère ? Sûrement pas Johanna, reine du fil et créatrice de La French Pique, marque de fringues aux broderies poétiques et rafraîchissantes.
Petit chapeau coiffé d’un gros homard ; t-shirt à l’inscription « Ok boomer » ; body à l’entrejambe couverte de gros tournesols… En entrant à La French Pique, on comprend vite le concept : ici, la broderie met de la couleur, de l’audace et de l’humour dans la vie quotidienne, comme un talisman pour conjurer sa banalité.
Derrière l’aiguille, il y a Johanna. Cette repentie du monde de la pub a un jour laissé tomber sa vie de parisienne pour se consacrer à ce qu’elle aimait vraiment : le fil, qu’il soit crocheté, brodé, cousu ou tricoté. Elle commence avec des petites pochettes au crochet, avant de basculer sur la broderie de vêtements et ses infinies possibilités : du dessin poétique (coup de cœur pour les t-shirts créés avec Natacha Birds et ses femmes aux têtes fleuries), à la grosse fleur exubérante, en passant par des petites phrases pleines d’humour discret.
Fan de fil, Johanna propose aussi d’autres créations : des bracelets en restes de ruban, des shorts, crop-tops et jupes cousus mains, des trouvailles de fripe upcyclées par ses soins… Elle peut aussi personnaliser vos vêtements sur demande : il suffit de lui apporter une idée plus ou moins aboutie, et elle trouvera l’art et la manière de transformer tout ça en broderie unique. En plus de son atelier à Marseille et de la vente en ligne, ses produits sont dans des boutiques à Paris, Bordeaux, et même Londres… Et vont même habiller d’autres marques : elle a par exemple brodé les uniformes et tote bags pour le festival Utopia, et plus récemment, s’est lancé dans une collection pour Uniqlo. Comme quoi, la broderie a encore de beaux jours devant elle !
Le petit plus : Pour celles et ceux qui voudraient se lancer, Johanna propose des ateliers de broderie pour adultes et enfants. Et si vous n’êtes pas à Marseille, elle a écrit un livre qui compile ses meilleures techniques de broderie.
Par Julie Desbiolles