Un voyage dans le temps à travers les vêtements, voilà ce que propose la friperie et atelier de couture L'Atelière dans une petite rue tranquille du village de l’Estaque.
On entre par une grande vitrine à l’ossature bois. A l’intérieur, des fripes colorées sont soigneusement classées sur les portants, tandis que des chaussures et accessoires sont perchés ça et là. Les bouts de tapisserie style années 20, la grande lampe à frange, l’énorme canapé de velours rouge et le bruit de la machine à coudre à l’étage achèvent de donner à L’Atelière des airs de grotte au trésors vestimentaires délicieusement élégante et rétro.
A l’origine de L’Atelière, il y a Coralie alias “Coco Jeannette”, et Caroline alias “Caro Friperie”. Au rez-de-chaussée, Caro vend ses fripes, toutes chinées et sélectionnées avec une subjectivité assumée : avant d’en faire son métier, c’est d’abord quelqu’un qui adore les vêtements. Ainsi, les robes, jupes, vestes, hauts, chaussures, sous-vêtements ou accessoires (pour hommes et femmes) sont aussi divers qu’uniques : se côtoient sur les portants des classiques de grands couturiers, des pièces uniques faites main, des indémodables au détail atypique, des accessoires improbables ou des coups de cœur excentriques – de toutes tailles et pour tous les budgets.
A l’étage, dans son petit atelier, Coco fait chauffer la machine à coudre pour ses travaux de couture : réparations, retouches, créations, sellerie, aussi bien pour des particuliers que pour des compagnies de théâtre, par exemple.
Coco Jeanette était installée depuis plusieurs année déjà dans ce local de l’Estaque quand son amie a souhaité quitter ses fonctions d’éducatrice jeunes enfants pour devenir officiellement Caro Friperie. C’est tout naturellement qu’elles ont décidé de s’installer ensemble pour partager le loyer mais surtout pour la compagnie et l’énergie commune. Car elles ont en commun l’amour des fringues, mais pas que : c’est aussi un duo qui cause facilement éthique, écologie, féminité, art, photo, société…
Le résultat, c’est une friperie qui a de l’âme. De temps en temps, elle devient d’ailleurs un lieu d’expo, de concert ou autre – au gré des projets des copains et des coups de cœur du moment. A visiter pour s’offrir une fringue unique, mais aussi pour ce mini-voyage dans un univers féminin où, comme dirait Holly Golightly à propos de Tiffany’s, on sent que « rien de grave ne peut vous arriver »…
Le petit plus : Les événements, expos, concerts, ventes privées organisés au gré des envies de Coralie et Caroline, à suivre sur leur page Facebook.
Par Julie Desbiolles
