De commun cette boutique n’a que le nom. A la porte d’entrée du quartier Notre dame du mont, elle prêche un discours joyeusement libertaire sur l’habit et le moine autour d’un motto simple : moquez-vous des tendances et habillez-vous comme bon vous semble !
Common est une nouvelle friperie dont l’intérêt tient beaucoup à ses instigateurs (Emma et Alex) à la double ascendance. De leur origines italiennes (du côté de Naples), ils ont gardé le côté chaleureux et accueillant. De leur part anglaise ,ce petit grain de folie et cette liberté que l’on connaît quant à l’accoutrement. A mi-chemin, Marseille – qu’ils ne connaissaient pas et pour laquelle ils ont eu un vrai coup de cœur- semblait un point de chute idéal pour leur nouvelle vie et envie.
Ce couple d’iconoclastes a posé ses valises pleines de trésors vestimentaires dans la rue des bergers, bien qu’ils vous encouragent au contraire à ne pas suivre les modes comme des moutons. Par sa sélection Common prône ainsi une mode unisexe. « Peu importe si les boutons sont à gauche ou à droite, if you like it, wear it », déclare Emma avec un pur accent British.
« Cessons de produire de consommer toujours plus de vêtements. Les stocks sont remplis de pépites à que l’on peut réutiliser et transformer ».
S’il existe déjà un très grand nombre de friperies et de boutiques de seconde main dans le quartier du Cours julien et de la Plaine (qui ont d’ailleurs eu la bonne idée de se regrouper autour d’évènements fédérateurs comme « Futur is Vintage ») chacune à ses particularités. Après avoir travaillé de nombreuses années dans une magasin de mode vintage à Londres, Emma a pu notamment se fournir dans des stocks souvent différents de ceux qui approvisionnent les autres friperies locales. Si l’on trouve les incontournables treillis, vestes de travail et de jeans, la sélection de tricots et de robes 90’s aux couleurs flashy plus funky les unes que les autres est leur vrai point fort.
Au fond de la boutique, on trouve un cabinet de curiosités où sont rassemblés d’hétéroclites pépites – un plumeau à poudre des année vingt voisine avec des petites urnes funéraire portugaise – révèle toute la sensibilité d’artistes de ce duo très attachant.
Le Petit Plus : Deux fois par mois l’échoppe face au bistrot Marengo joue les prolongations et reste ouverte en nocturne. Idéal pour fouiner dans les cintres sur de la bonne musique.
Par Eric Foucher