Disquaire historique du quartier de la Plaine, Tangerine a su se réinventer en se déplaçant en bas du cours Julien. Passée la jolie devanture colorée, les fans de vinyles découvriront un immense loft sous verrière et auront les yeux écarquillés comme des enfants dans un magasin de bonbons.
En déménageant à quelques centaines de mètres seulement dans l’ancien local des Puces en ville dont il reste de jolies pièces de mobilier vintage, Mathieu Debrock de Jaham a gagné en visibilité mais surtout en place.
Avec ses dessins et motifs psychédéliques, la façade colorée (aux couleurs du célèbre agrume qui lui a donné son nom) est très visuelle et attire l’œil.
Elle ferait presque passer les fresques voisines pour de timides gribouillages.
Mais là n’est pas le plus important. Passé un long couloir, on pénètre dans le saint des saints.
Une vaste pièce permet au gérant de proposer pas moins de 10 000 vinyles d’occasion à la vente (et plus de triple attend dans les stocks !).
Ceci représente au passage la plus grosse offre sur Marseille. Si les sélections les plus importantes se situent dans les bacs de musique rock, psychédélique, new wave, indie et jazz (les domaines de prédilection de l’affable bonhomme), les autres genres (classique, variété, métal, soul, funk, hip-hop) ne sont pas oubliés.
En ayant beaucoup plus de place, le but n’était pas de couvrir tout le spectre de la musique, mais d’être plus exhaustif dans les genres représentés précise-t-il.
Ainsi les amoureux de Gainsbourg comme de Led Zeppelin pourront trouver quasiment toutes leurs galettes, des plus classiques aux plus rares.
Qui dit espace dit aussi de nombreux corners où vous pourrez trouver des fripes, CD, cassettes audio, cartes postales et même quelques lithographies.
Dans l’entrée assez foutraque, des platines vinyles et amplis collector réparés ou révisés attendent aussi de nouveaux propriétaires.
Sous la lumière zénithale naturelle, on prend plaisir à se balader entre les bacs remplis de joyeusetés comme lors d’un jour de fête.
On laisse traîner son regard pour découvrir dans l’encadrement des fenêtres de superbes grattes qui, pour qui en douterait encore, vous confortent dans l’idée que l’on est bien ici dans un temple pour mélomanes.
Le Petit Plus : Le lieu a la bonne idée d’être ouvert le dimanche après-midi et d’être très « commerçant » avec ses clients (un tote bag ou un extra vinyle vous sera offert à partir de 50 € d’achats).
Par Eric Foucher / texte et photos