Quand le savoir-faire croise l’innovation, cela engendre un espace contemporain où le luminaire brille de tous ses feux.
Chez les Mouret, le savoir-faire se transmet de père en fils depuis 1875. Chaque génération a apporté une expertise différente à l’univers du luminaire de décoration. Le fondateur, bronzier pour la marine à l’époque faste de colonies, lança brillamment l’entreprise. Son successeur spécialisé dans l’art sacré la pérennisa. La troisième génération s’acoquina avec les grands noms de l’architecture, comme Fernand Pouillon pour qui elle dessinera des lustres à ogives devenus collectors. De perpétuelles évolutions jusqu’à la cinquième génération représenté par Pierre dont les créations furent remarquées et souvent copiées sur le salon Maison et Objets. Les musées, édifices religieux ou bâtiments historiques (comme l’Hôtel de Caumont d’Aix en Provence qui vient d’être réhabilité) connaissent de longue date ce nom illustre dans la rénovation des modèles anciens du 18ème, 19ème, et début 20ème siècle. Mais Pierre et son épouse se sont attachés depuis une vingtaine d’années à faire connaître leur signature également à leurs contemporains. Des créations maison qui sortent de l’atelier jouxtant le showroom dans un vaste loft contemporain situé dans un quartier raccord avec leur univers, celui des antiquaires. Si le couple se fait discret, vous n’avez pas pu passer à côté de leurs dernières réalisations: les lustres atypiques du récent Hard Rock Café réalisé à base de caisses claires, cymbales et micros c’est eux. Celles plus baroques du Palais de la Major à base de ce verre de Murano qu’ils aiment tant travailler aussi; tout comme les suspensions minimalistes de l’ancien couvent devenu maison d’hôtes de 6 Fonderie Vieille. Figurant parmi les 140 sociétés centenaires labellisées « Entreprise du Patrimoine Vivant en France », Mouret luminaires est donc loin de se reposer sur ses tiges de laiton, d’acier et de bronze. Capable de redonner tout son éclat à un lustre vénitien comme d’imaginer les créations les plus folles à partir d’un thème donné, son carnet de commandes ne désemplit pas. (EF)