Il a troqué la Halle aux antiquaires des Arnavaux contre un ancien garage du centre-ville mais l’esprit, lui, est resté intact. Richard, figure incontournable des Puces de Marseille, a posé ses trésors et son esprit pince-sans-rire pour un temps avenue de la Corse.
Du marché mythique au très grand garage
Pendant des années, Richard a fait battre le cœur de la halle du marché aux Puces des Arnavaux. Entre rires, marchandages et trouvailles, il était de ceux qui donnaient à ce lieu une âme. Lorsque la Halle a fermé, l’aventure aurait pu s’arrêter là. Mais pour ce chineur invétéré, impossible de renoncer à l’énergie du bric-à-brac.
Alors, il a rouvert provisoirement son univers ailleurs, dans un ancien garage reconverti, sur l’avenue de la Corse, à deux pas de la place du 4 septembre.
Il a certes perdu beaucoup d’espace mais 1000 M2 en centre-ville, ça reste tout de même exceptionnel !
Car chez Richard, comme aux grandes heures des Arnavaux, la chine est un prétexte à la vie, et la convivialité une seconde nature. L’humour et le second degré sont visibles dès l’entrée avec ce deux filese identifiées comme « pour les gueux » d’un côté et pour les « Vip » de l’autre.
Un esprit brocante dans un décor industriel
Sous la tôle et les verrières, Chez Richard a gardé ce goût du mélange et du vivant.
Meubles vintage, luminaires seventies, vaisselle dépareillée, tableaux d’un autre temps ou très contemporain, sculpture, pièces de designers, affiches de cinéma… Chaque objet semble avoir sa petite histoire, et Richard, fidèle à sa réputation, sait les raconter avec panache.
Le lieu respire la liberté et l’improvisation : ici, on chine autant qu’on papote, on boit un café entre deux trouvailles, on salue les habitués, on échange un sourire.
C’est un espace vivant, mi-brocante, mi-cabinet de curiosité géant, où l’on vient autant pour la trouvaille que pour l’ambiance.
Pour scénographier son intérieur
Au-delà des objets, Chez Richard est un lieu de rencontres. Richard y invite artisans, collectionneurs, créateurs et voisins à partager ce goût commun du beau qui ne se prend pas au sérieux.
Son garage devenu caverne d’Ali Baba accueille parfois des apéros, des ventes éphémères ou des moments musicaux improvisés. (Rappelons qu’aux grande heures du Marché Aux puces notre homme a accueilli des fêtes électroniques mémorables)
Ici, tout semble possible, à condition d’avoir l’œil curieux, le cœur ouvert et de l’humour.
Le Petit Plus : Cet emplacement est temporaire mais Richard à d’autres « plans » sous le coudes. Alors restez connectés à Love spots
Par Eric Foucher / Texte et photos
