Le nom fleure bon la nature et résonne comme une ritournelle. Point de nostalgie pourtant Chez Laurette qui vous invite à découvrir un nouvel artisanat français créatif, responsable et éthique en mode slow shopping. Cocorico !
Laure Traverso (« Laurette » de son petit nom d’enfant) vient du sud. Son accent chantant et ses mains qui parlent ne mentent pas. Après avoir brodé ses premiers sequins dans un atelier du Panier, auprès de l’une des rares créatrices marseillaises à avoir infiltré le cercle très fermé de la Haute Couture française (Fred Sathal), elle s’est frottée au dur milieu du prêt-à-porter parisien enchaînant les boulots d’assistante dans les ateliers de prêt-à-porter (Marc Jacobs, Paul & Joe) avant de trouver sa voie. Celle qui la ferait revenir au pays dans un Quartier des Antiquaires où elle a toujours aimé flâner.
Avec l’exode des enseignes généralistes et des franchises vers les nouveaux centres commerciaux, c’est une chance unique pour les boutiques de créateurs spécialisées et les multimarques de se positionner sur une offre créative en cœur de ville et à moindre coût. Ça tombe bien, le slow shopping, le production éthique et responsable ainsi que les jeunes labels émergents, c’est le parti choisi par la pétillante trentenaire aux cheveux cendrés.
Son concept store sera en plus celui du Made in France pour valoriser les savoirs-faire hexagonaux partout où ils peuvent s’exprimer. Du local comme les magnifiques silhouettes de No Season Atelier et du Stockholm Syndrome, celles minimalistes et asymétriques de Sudjpulse, les jolies combinaisons osier et cuir des sacs de la marque Un brin c’est tout, les coussins de Zette ou bien encore les bracelets de son ancienne mentor Fred Sathal. Le Corner épicerie fine propose aussi dans ses rayons références très « cocorico » (le Rosé de pétanque des Niçois, le Chocolat des français, la bière parf/aite) tout comme les trouvailles bio et naturelles du rayon cosmétique beauté (Malou et Marius, Concept Provence, etc.)
Autant de marques rencontrées ici à Marseille et là, principalement en région parisienne (nb : on craque pour la lingerie olé-olé de Lou crie à tort et la mode haut en couleurs portée par El Grita) dont elle connaît l’histoire et les fondateurs. Un rapport privé et collaboratif qu’elle privilégie pour mieux vendre ses marques, le plus souvent en exclusivité à Marseille.
Le Petit Plus : Laure consacre une partie de la boutique à son atelier où elle confectionne coussins et grands paniers tricotés de laine mérinos dans lesquels on a envie de se lover. Elle y accueille régulièrement des workshops créatifs (broderie, couture, tricot, etc.)