La griffe à la rose s’offre un nouvel écrin. De la bottine rock and roll qui a fait son succès à la basket haut de gamme, la chaussure 100% made in France ne lâche pas l’affaire.
Alors qu’elle lutte pour ne pas disparaître dans son berceau de Roman, la chaussure française perdure dans un village d’irréductibles cordonniers de Vendée. Après avoir fabriqué pendant très longtemps des sabots, la quatrième génération de la famille Rautureau se lance dans des produits plus mode avec la marque Free Lance au début des années 80. Durant deux décennies la marque de Guy et Yvon deviendra une des stars du macadam grâce à ses bottines robustes, confortables et néanmoins sexy, notamment le modèle biker pour les amazones en belles mécaniques. Mais la marque se fait dépasser par la droite au début de troisième millénaire et doit trouver un second souffle en diversifiant ses produits en boutique. On y trouve maintenant sandales, derby, sneakers, escarpins, mais aussi de la petite maroquinerie (portefeuille, pochette, sac). Elle modernise son identité visuelle dont on retrouve les codes et les couleurs sur la nouvelle façade de boutique marseillaise. Exit le pourpre et l’enseigne en fer forgé, place à une façade sombre gris acier et une signalétique en leds. À l’intérieur, vous pénétrez dans un vaisseau futuriste aux consoles de marbre blanc, éclairage néons et fauteuils d’essayage première classe. Un décor noir et blanc très graphique qui souligne la qualité de ces chaussures haut de gamme toujours fabriquées en France avec d’innombrables formes et peaux de première qualité: cuir de poisson (galuchat), de python, de lézard, de crocodile, de pattes d’autruches se retrouvent sur de très nombreux modèles dans le rayon femme et mais aussi le salon homme commercialisé sous l’appellation du patriarche, Jean-Baptiste Rautureau. (EF)