Les garçons ne comprendront jamais pourquoi les filles s’attachent autant à une marque. Ils ne voient qu’une robe ou un sac quand elles portent leur pièce fétiche. Bientôt quinze ans que l'énigme leur échappe.
Emma François ne fait dans la sorcellerie ; pourtant, une fois qu’on se frotte à son univers, on est sous le charme. Univers parce que sa mode raconte plein de choses. Au fait oui, une garde-robe peut parler. Dans le cas présent? De musique, de voyages, d’illustration, de graphisme et photographie, de l’art déco et des seventies, de siestes solaires et de nuits pétillantes. En résumé , tout ce qui nourrit la créatrice et donc, ses collections. Féminines, elles le sont, sans fard, faussement sages comme une Claudine d’aujourd’hui sur le dance floor végétal d’un festival de musique lo-fi. Il y a de la poésie, mais les fleurs savent s’enhardir de rayures, carreaux, batik et imprimés indisciplinés. Parlons-en de disciplines ! Sessùn les multiplie: compilations de perles sonores enfilées avec Sundae -graphiste maison et Dj- et Guillaume Sorge du label Dirty, sans oublier les séries limitées et transversales. Plein de petits mondes.