Vous avez l'impression qu'il vous manque quelque chose pour la pétanque et la plage ? Ne cherchez plus : Espigas a inventé l'espadrille de Marseille, en coton, ultra légère, faite main à Marseille partir de matériaux en partie recyclés !
« Chaque pas est une aventure »
Voilà le slogan d’Espigas, variation marseillo-argentine de l’espadrille dont nous vous avions déjà parlé et qui vient d’ouvrir une jolie et lumineuse boutique sur le cours Jean Ballard à deux pas du Vieux-Port.
Cette chaussure en toile de coton a été pensée en 2013 par Bérangère et Olivier. Le duo revenait alors d’une année d’itinérance au pays des gauchos, et avait été séduit par les alpargatas, les espadrilles locales. Dès leur retour, ils cherchent donc à en développer une version aussi confortable et solide que leur cousine argentine, et fabriquée de manière la plus éthique et responsable possible. De fil en aiguille, ils arrivent à ce modèle de chaussure légère, en toile de coton recyclée, fabriquée en France.
L’Espigas commence sa vie sous forme de coton recyclé, de laine upcyclée, de caoutchouc ou de cuir venus de France, d’Espagne ou du Portugal. Les tissus sont d’abord envoyés à un atelier de couture à Montélimar, qui les découpe et les coud. Les chaussures ainsi formées rejoignent ensuite les semelles à Marseille, dans un ESAT, où une équipe de 5-6 personnes, toutes en situation de handicap, assemblent le tout : collage de la semelle, nettoyage, finitions, tests, conditionnement.
En tout, une paire nécessite autour de cinq heures de travail.
Le résultat, c’est donc une chaussure faite main, en France, à partir de matériaux sinon français, au moins européens, qui favorise l’insertion professionnelle de personnes en situation de handicap… Et si tout n’est pas encore parfait, le duo est sans cesse en recherche de nouvelles solutions pour rendre l’espadrille la plus écologique et éthique possible, tant dans ses matériaux que sa fabrication.
« Nous aimerions avoir des semelles de caoutchouc recyclé. Nous en avons trouvé, mais elles étaient faites de matière première venue de Chine. Pour nous, ça n’a aucun sens ! On continue donc à chercher… »
Aujourd’hui, l’espadrille originelle de 2013 (la rayée !) se décline en une multitude de couleurs, et a aussi des petites sœurs : les sneakers Espigas, les pantoufles inspirées des Charentaises (qui deviennent « les Marseillaises »), les boots Espigas pour l’hiver…
La boutique s’est aussi enrichie d’une petite gamme de vêtements et accessoires en coton recyclé (marinières, sacs, écharpes…) et propose régulièrement des espadrilles peintes par des artistes de passage.
Et le duo ne manque pas de projets : la marque devrait prochainement développer un sac fabriqué en atelier d’insertion, à base de matériaux recyclés… À suivre !
Le petit plus : Toujours dans une démarche écolo, Espigas peut parfois réparer gratuitement des chaussures abimées. Vous trouverez aussi un coin seconde main à la boutique, où sont bradées toutes les chaussures ayant été utilisées ou ayant des petits défauts de fabrication.
Par Julie Desbiolles
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