Reprenant le nom d'un célèbre club new-yorkais des années 80, ce nouveau dancefloor de l'Opéra se veut joyeux, créatif et métissé, sans rien sacrifier à une programmation musicale exigeante. Show must go on !
Cela fait maintenant plus de six mois que ce repère de nuit a ouvert dans le quartier Opéra. Un pari risqué en raison de la réputation sulfureuse du quartier et du milieu interlope qui en avait fait son terrain de jeu. Pour cela et en rapport avec la définition de « jovial club » qu’ils ont voulu donner au club, ils ont tordu le coup aux préjugés et changé le mode opératoire en vigueur dans le quartier. Une entrée libre pour tous, un espace bar et salon pas trop sombre pour pouvoir discuter et des tarifs abordables ont réussi à fédérer une clientèle jeune, cool et stylé qui ne vient pas pour se montrer mais faire la fête sur des musique de qualité.
Bien pensé la configuration du lieu permet tout à la fois de boire un coup au comptoir de la partie bar, siroter un cocktail dans un petit salon ou s’immerger dans le son du dancefloor selon l’humour et l’énergie du soir.
Le trio de l’affaire (à ne pas confondre avec l’opposé) est très complémentaire : Jérémie Morjane, journaliste et dj (sous le nom d’Anticlimax) Chris Gavin (musicien électronique) et Sid, montagnard au contact facile (si, si ça existe). Les trois avaient surtout cette même envie : un club gratuit qui ne prennent pas les gens de haut ni au portefeuille afin de créer une jolie mixité.
Actif sur les réseaux sociaux, Danceteria ne mise pas sur une communication tapageuse à base de guests célèbres. L’anonymisation des dj’s est même sa marque de fabrique afin de surprendre le public. Disco un soir et techno progressive un autre, de la musique électronique sans œillère et qui ose.
Comme le club historique du même nom a tendu la main à des comme Beasty Boys, Sonic Youth ou une certaine Madonna alors quasi inconnue au début des années 80, Danceteria programme des pointures des platines sans cesse le cul dans un avion comme des talents en devenir heureux de trouver enfin une scène pour se produire.
En déambulation festive ou de passage à Marseille, vous viendrez peut-être là par hasard. mais vous y retournerez sans doute par envie.
Par Eric Foucher / Photos Danceteria (Abdulhamid Nebli)