Avec Marseille en bande son mais Paris dans le décor, ce bistrot de quartier regarde dans le rétroviseur pour mieux sortir de sentiers battus par la tendance. Largement de quoi rejouer une scène façon "mes meilleurs copains".
C’était l’époque où l’on roulait à toute berzingue sur l’autoroute, où l’on tirait frénétiquement sur ses clopes fenêtres fermées pour oublier la marmaille qui demandait toutes les cinq minutes l’heure d’arrivée. Une époque de liberté loin du politiquement correct, où l’on se foutait comme de l’an quatorze de savoir où son voisin de palier avait mangé.
Les bistrots de quartiers étaient des lieux de rencontre où les habitués s’appelaient par leur prénom. Depuis, bon nombre ont oublié l’élégance du quotidien à grand renfort de chaises en plastoc et d’écrans plasma, l’honnêteté dans l’assiette en ne proposant plus que des plats cuisinés grossièrement maquillés et la courtoisie dans l’accueil en confondant sympathie et familiarité.
Avec sa très belle enseigne en fer forgé, ses papiers peints gaufrés, ses tables et chaises bistrot, ses banquettes en moleskine, ses abat-jours renversant, la Relève titille nos penchants nostalgiques. C’est peut-être en hommage à ces années là (époque Valseuses) que Greg et Greg ont décidé de créer un bistrot de copains où l’on se retrouve sans prendre rendez-vous.
Aux fourneaux le chef envoie à tours de bras des plats de la bistronomie française selon l’humeur du jour, tandis qu’au comptoir ça aligne les ballons de rouge et de blanc pour des parties dont la deuxième mi-temps sera sifflée tous les soirs à dix heures (sauf en cas de prolongations). Il est temps de quitter le troquet plein comme un œuf. Dehors, un livreur de pizza vient de vous traiter d’Enc**** en manquant de vous renverser.
Retour à la réalité, le voyage dans le temps est terminé. Quoi, on ne vous a pas parlé du lieu ? Relisez bien, on n’a fait que cela!
Le Petit Plus : Les chambres magnifique juste du dessus du bar qui vous permettront de fêter « dignement » un événement sans avoir à conduire (attention il faudra tout de même grimper des marches 😉
Par Eric Foucher / Texte et photos (EF)