Derrière une authentique façade à carreaux, la 4ème génération d’une ancienne famille de boucher-charcutier reprend le flambeau mais en mode bar à tapas pour faire valser cochonnailles et frometons. Avec Di Carlo, on peut maintenant s'encanailler dans les hauts du Panier.
L’histoire de la charcuterie de Paul a débuté en 1936. Comme le quartier qui l’abrite et accueille maintenant des milliers de touristes, elle est devenue iconique au fil du temps avec sa devanture en carreaux de céramique vert chlorophylle et son enseigne rouge.
Un héritage que Quentin Di Carlo, enfant du panier comme tous ses proches d’origine sicilienne a décidé de conserver en hommage à ses grands-parents. A l’intérieur, l’ambiance est maintenant beaucoup plus boisée, après de longs travaux fait en famille pour transformer le commerce longtemps rester fermé.
Pendant que le frère s’échine à terminer les travaux de la salle voûtée du sous-sol qui devrait pouvoir ouvrir pour l’hiver, la mère elle s’active dans la petite cuisine ouverte derrière le comptoir.
Si Quentin et sa compagne Carla – qui l’aide à la communication – n’entendent pas révolutionner les tapas d’apéro, ils se sont donnés pour mission de ne les réaliser qu’avec des produits de très bonne qualité.
Pour ce faire, ils ont décidé de se fournir en charcuterie et fromages chez les mêmes fournisseurs que la Maison Peritore (située rue Paradis et à La Rouvière)
Sur la planche de charcuteries, on trouve ainsi de la copa et du lonzu corse, du jambon serrano et un saucisson du Ventoux de compétition. Sur la planche de fromage quatre variétés également : pecorino vieux, Saint nectaire, tome de brebis, comté accompagné d’une délicieuse confiture de figues corse.
La dégustation ne souffre effectivement aucune comparaison avec la charcuterie industrielle que l’on trouver dans de nombreux bar à vins.
Pour une touche plus fraîche, on trouve également à l’ardoise une burrata des pouilles baignant dans un délicieux coulis maison de tomates et basilic frais. Mais aussi des mini tartines de pain grillé à l’ail avec un tartare de tomates marinées et copeaux de parmesan.
Au niveau du vin également, Di Carlo joue local avec pour l’heure deux domaine mis en avant : les Côteaux d’Aix du Château La Coste et les Côtes de Provence L’Andouiller, du côté d’Allauch. C’est la FADA, la bière produite entre la Sainte Baume et le village du Castellet qui coule elle des becs pression.
Si le quartier historique du Panier a vu fleurir pas mal de nouveaux petits restaurants ces derniers temps, l’ouverture d’un bar à tapas permet enfin de s’offrir des apéros dinatoires dans les ruelles du panier à la l’intérieur ou sur la terrasse de la rue dans un décor des plus convivial.
Le Petit Plus : Aux beaux jours, l’adresse ouvrira également le midi en mode restauration légère.
Par Eric Foucher
