L’Embuscade porte bien son nom… et sonne mieux que «traquenard». C’est pourtant bien de cela dont il s’agit pour qui avait prévu de passer une soirée calme et se retrouve emporté dans le tourbillon de la fête.
Face aux anciens débarcadères et malgré un nom qui aurait pu la prédestiner à nous faire voyager, la place Albert Londres n’a jamais réussi à nous transporter. Encore moins à se faire sa place dans le paysage festif marseillais, entre valse des enseignes et fermetures administratives…
C’est pourtant le lieu qu’a choisi l’équipe de Borderline, habituée des challenges, pour y installer comme chaque année un concept festif éphémère. Comme on ne change pas une équipe qui gagne, l’Embuscade reprend la recette simple qui a fait le succès des éditions précédentes – qui avaient lieu elles rue de la République – et une grande partie des équipes qui ont contribué au succès de l’îlot de la Corniche. Comme sa petite sœur la Butte Bompard (ex: La Poissonnerie) qui elle aussi a repris du service cet automne dans un mode plus confidentiel, l’Embuscade de la Major n’ouvre ses portes que deux soirs par semaine.
Ne vous laissez pas abuser par l’atmosphère feutrée des débuts de soirée (grande tentures à la porte, ambiance boisée et éclairage tamisé), car le lieu a tôt fait de se transformer en dancefloor endiablé à la faveur d’une belle programmation musicale de Dj invités et d’un très bon système son. Mais après tout vous êtes venus pour cela, non ? Dans la mezzanine réservée aux groupes aussi, on aperçoit bientôt les silhouettes des corps se déhancher gaiement sur des grooves sexy.
Mais avant d’éliminer les mauvaises graisses amassées pour l’hiver, on peut prendre des forces avec des petits plats à partager. Outre les ceviches de thon, tataki de saumon et risotto d’automne, on retrouve les classiques planches mixtes (charcuteries et fromages) avec une carte de vins bio et champagne.
Deux grands comptoirs, l’un pour les cocktails, l’autre pour les vins et la cuisine planquée au fond de l’établissement d’où partent les victuailles à partager – on vous fournit la petit beeper pour vous signaler quand la commande est prête et éviter de faire le pied de grue. Au total plus de 200 m2 avec des mange-debout qui se prêtent à toutes les excentricités.
Le Petit Plus : Ouverture possible à la demande pour privatisation les autres jours de la semaine.
Par Eric Foucher