Un ancien champion de hockey sur glace vise une nouvelle médaille sur le terrain de la gastronomie à travers un sandwiche français iconique : le croque-monsieur. En bleu, blanc rouge, découvrez les saveurs de nos terroirs entre deux tranches de pain.
Jonathan Zwikel est devenu français non par la naissance ni par le sang mais en glissant sur nos patinoires. Pendant vingt ans, le joueur de hockey belgo-canadien a fièrement porté le maillot de l’équipe de France avec deux participations aux J.O et dix championnats du monde. « Je me sens français même si ce n’est pas mon ascendance » dit-il en souriant, à tel point qu’il représente désormais la France sur un autre terrain de jeu : la restauration.
Situé dans le Palais Omnisports qui abrite la patinoire de Marseille où il continue de diriger l’équipe locale, Croquorico rend hommage à un sandwich centenaire : le croque-monsieur. «Le savoir-faire français est une valeur à défendre», explique Zwikel. Passionné par son pays d’adoption, l’entrepreneur patriote veut, comme d’autres avant lui, redorer le blason du croque-monsieur et le replacer sur l’échiquier de la fast-food internationale. L’objectif est de lui faire connaître le même succès que d’autres spécialités d’importation avant lui (hamburgers, tacos, sushis, etc) et pourquoi pas leur damer le pion.
Loin des plats gras allant directement du congélateur au micro-ondes régulièrement servi dans les snacks de bars de stade, Croquorico est un «fast good», dont les recettes sont composées d’aliments sains et frais. Zwikel s’est associé à d’autres expats francophones pour élaborer 20 recettes différentes qui expriment la richesse de la gastronomie française entre deux tranches de pain. Le québecquois Benoit Fradette (alias le farinoman fou d’Aix en Provence) s’est bien évidemment occupé des différentes variétés de pains proposées tandis que la chef d’origine béninoise Georgina Viou (La Piscine) a confectionné les différentes recettes.
Chaque mois, huit croque-monsieurs revisités sont au menu, chacun représentant fièrement un petit bout du terroir hexagonal et d’outre-mer. Les puristes choisiront “Paul”, le Parisien (jambon et emmental) inspiré de la recette originelle créée en 1910. Les locaux croqueront dans le “Jeannot” ( cabillaud au safran emmental, béchamel à l’ail et pain à l’encre de seiche) ou le provençal (aubergine courgette et tomates rôties, pelardon, poudre d’olives noires). Les exilés pourront eux retrouver les saveurs bretonnes, ch’ti, corses et on en passe.
Pour renforcer l’engagement de Croquorico en matière de fraîcheur, tous les croques sont assemblés minute par le personnel vêtu de bérets bleu marine et de tabliers tricolores et encadré par la pétillante Sophie Porte (Ex Café des épices) L’équilibre nutritif des assiettes est assuré par des petites salades (carottes, lentilles aux légumes) et la touche gourmande par les desserts de la Maison Geney dont la réputation n’est plus à faire.
Au delà de la qualité des produits, on soulignera l’excellence du territoire de marque (nb: un branding développé par l’agence locale Trait Simple) qui du nom au logo en passant l’aménagement des surfaces (mentions spéciales aux suspensions conçu par Boboboom pour ce néo-refectoire) décline l’aspect cocardier français avec humour et originalité sur toute la ligne. Mission réussie à domicile, reste à gagner à l’extérieur.
Petit plus : Pour se rapprocher du cœur de ville, une seconde adresse va ouvrir très prochainement place Lulli
Par Alexis Steinman