Las des sandwiches classiques, Zakaria Hug et Timour Aubrun ont puisé dans leurs madeleines de Proust pour imaginer des en-cas aux saveurs marocaines aussi explosives que les couleurs de leur snack mêlant bleu majorelle et orange sanguine.
Le meilleur du Maroc entre deux tranches de batbout
Ancien serveur du Mina-Mino, Zakaria Hug rêvait depuis des années d’ouvrir sa propre adresse entre le Cours Ju’ et la Plaine.
Dans l’ancienne échoppe Blé d’art, il inaugure Kazdal avec Timour Aubrun, une sandwicherie qui sent bon la tradition tout en dynamitant ses codes, pour un déjeuner vorace et véloce.
La carte, élaborée sous l’œil attentif de la mère de Zakaria Hug, s’articule autour de trois créations.
La première – classique – met à l’honneur des boulettes de kefta subtilement relevées d’un mélange de curcuma, gingembre, paprika et cumin. Des épices soigneusement sourcées pour une intensité aromatique incomparable et un goût authentique.
La seconde, baptisée « poulet Djadja », séduit par ses généreux morceaux de poulet pané maison, enrobés d’un délicieux mélange panko-épices.
La troisième, végétarienne – et tout aussi gourmande -, renferme de savoureux beignets de pomme de terre.
Pain rond tout le monde
Ici, pas de baguette : chaque sandwich repose sur un lit de salade marocaine et s’enveloppe dans le pain batbout à la semoule, confectionné à Noailles.
Pour sublimer l’ensemble, une sauce maison au choix : yaourt à la menthe, mayo oignons confits cumin, harissa ou la signature Kazdal, subtil mariage entre sauce algérienne et samouraï, préparée avec soin par le maître sandwich Timour. Un effiloché d’agneau sublimé d’oignons confits devrait bientôt compléter l’ardoise.
Sur place, l’assiette dénichée chez Jiji la Palme est aussi coiffée – si vous optez pour le menu – d’une généreuse dose de frites maison dorées en double cuisson, un vrai délice.
En dessert, d’autres mariages heureux avec l’orient, à l’instar d’un cookie à la fleur d’oranger, d’un moelleux à la pistache et d’un cheesecake thym et miel.
Des classiques à siroter
A boire, l’offre est encore un peu rudimentaire. Le Pac à l’eau s’érige en star local incontournable et fait de l’ombre à quelques sirops plus tradi.
Pas de vin, ni de thé à la menthe à date, mais de nouvelles références liquides devraient bientôt fleurir avec dans un premier temps quelques bières espagnoles. Zakaria promet aussi quelques quilles de Meknès pour bientôt.
Par Astrid Briant (Texte et Photos)









