Après avoir longtemps été un chef nomade, le colombien Juan Pulgarin Sanchez pose enfin ses casseroles en ouvrant son propre restaurant. "El Barrio" signifie "le quartier populaire". Et qui mieux que celui de Noailles, là où les cultures et les cuisines se mélangent, pour proposer ses recettes métisses sud-américaines.
Chef colombien formé à l’école hôtelière de Paris, Juan a travaillé dans des restaurants étoilés (Le Relais Louis XIII à Paris) comme dans des bistrots plus familiers (Bar des Amis à Marseille). Aujourd’hui, il prône un retour à la simplicité en misant sur les goûts de son Amérique du sud natale qu’il souhaite préserver.
El Barrio Marseilla est l’une des premières adresses à proposer un mix du meilleur de la street food latino-américaine entre Mexique, Pérou, Bolivie et Colombie, son pays d’origine.
Ouvert uniquement le midi, le menu propose du Pan de Bono (petit pain colombien à base de fécule de manioc), des tacos mexicains, du ceviche, des empanadas et des arepas ou encore des sandwichs cubanos (méchoui de porc avec une marinade relevée à l’ail et huile d’olive) rappelant les saveurs de vos voyages.
Les desserts, comme le banana bread et le crumble à l’ananas, sont des incontournables.
Juan a également intégré à l’établissement un corner épicerie proposant les produits représentatifs de ces pays, qu’il utilise dans sa cuisine. On y trouve ainsi la farine de maïs, essentielle à l’alimentation en Amérique latine, souvent délaissée en France au profit du blé, mais aussi diverses sauces typiques du Mexique et du piment sous toutes ses formes.
Le piment est le moteur de ses plats. Il en utilise plus d’une dizaine, rehaussant les goûts et créant un mélange de saveurs uniques comme avec la fameuse sauce chimichurri.
Ce restaurant est pour Juan l’occasion de rassembler ses divers projets : un restaurant, une épicerie, et même un projet de torréfaction. Il souhaite introduire le café à base de grains verts latino-américains à Marseille et a créé sa propre marque de café artisanal Palo Blanco, que l’on peut déguster sur place.
Le lieu est coloré, chaleureux, et la terrasse baigne dans une ambiance vivante.
La gageure pour l’établissement sera de s’accommoder des vendeurs à la sauvette et autres déballages sauvages qui ont par le passé nui à l’activité commerçante « légale » de cette partie de la rue d’Aubagne.
Le petit plus : Des boissons fraîches comme la citronnade colombienne ou la Chicha Morada à base de maïs infusé à l’ananas. Parfait pour se désaltérer tout au long de l’été.
Par Alexandra Israelsson