FoodCub, c’est un nouvel incubateur de talents culinaires qui vient d’ouvrir aux Docks village de Marseille. Un tremplin permettant à des passionnées de cuisine de tester leur concept auprès du public dont les papilles seront désormais les seules juges. A table !
Dans le business, il est courant d’entendre dire « il faut laisser sa chance au produit ». On l’entend malheureusement moins pour ce qui est des hommes. Investissement lourd, exigence de rentabilité à court terme de la part des prêteurs et concurrence acharnée font qu’il devient difficile de se lancer dans la restauration si l’on n’a ni un nom dans la place ni les moyens pour se lancer.
Le FoodCub qui vient d’ouvrir à Marseille est le premier incubateur gastronomique qui entend apporter des réponses à ces problématiques. En offrant à des candidats durant deux mois une formation théorique et technique sur la gestion et l’entrepreneuriat dans le secteur de la restauration, des conseils de restaurateurs locaux mais aussi un espace de vente durant dix mois, il permet à des apprentis chef(fes) de tester leur concept culinaire (sa faisabilité, sa rentabilité et son accueil auprès du public) sans se mettre dans le rouge financièrement avant même d’avoir vendu son premier plat.
Le Marché des Docks n’ayant jamais véritablement trouvé son public, il fallait trouver un nouvel usage pour le joli food court à l’extrémité nord des Docks. Cinq acteurs locaux (Amundi Immobilier, Constructa Asset Management, le Carburateur, l’École hôtelière de Provence, et la Fondation Apprentis d’Auteuil) ont travaillé main dans la main pour donner naissance à cette belle initiative solidaire et entrepreneuriale qui accueille cet automne les lauréats de la première promotion dans leur stand respectif. Après la théorie et les business plan vient le temps de la pratique où seuls les clients seront juges.
Grâce à la complicité d’une autre entreprise locale, la marque de mobilier Alinéa, le lieu s’est doté d’une salle de restauration de quarante places assises, un petit salon plus intimiste ainsi qu’une terrasse. Les matières retenues (bois, rotin et velours) rendent l’espace industriel plus chaleureux et cosy.
Tout ça c’est bien gentil (et surtout utile) nous direz-vous, mais qu’est-ce qu’on mange ? Et bien justement, l’intérêt de la formule est que vous allez pouvoir goûter sur plusieurs stands à différentes cuisines.
Chez « Bab Klub », les kebabs gourmets d’Enzo et Maxime avec une broche de poulet français mariné aux épices, un pain artisanal, des frites et sauces maison.
Dans la « Casa Rubini », première focacceria artisanale génoise à Marseille, les différentes déclinaisons de foccacias de Cédric Rubini aux recettes apprises auprès des boulangers de Gênes.
Chez « Goûts du monde », une initiative sociale et solidaire participant à l’insertion professionnelle de personnes isolées, une culture culinaire chaque mois différente à commencer par la cuisine antillaise de la guadeloupéenne Melouma Chout (miam les accras, banane plantain et poulet mafé).
Avec « Mars à table », découvrez de savoureux bocaux de chefs mitonnés avec des produit bio et locaux.
Chez « Natural Green Meal », la cuisine végétale de haute volée Valentin Floris qui a fait ses gammes dans divers établissements gastronomiques par le passé.
Avec Tina, la cheffe de « Fidèle Traiteur qui fût invitée au Refugees Food Festival à trois reprises, ce sont des recettes inspirées de la cuisine de sa mère africaine qu’on trouve au menu.
Enfin pour les sportifs ou ceux qui souhaitent retrouver un peu de tonus dans la journée « Nice Eat » créé par la diététicienne et nutritionniste Olga Sawadogo propose petits déjeuners, boissons, smoothies, snacks et des produits d’épicerie élaborés à partir de produits frais.
Alors allez tester leurs recettes – nous avons eu la chance pour notre part de tous les goûter et l’on peut vous assurer que le goût et la qualité sont bien là. Faites leur part de votre enthousiasme quand c’est réussi mais aussi de vos doutes quand des recettes ou des présentations vous semblent perfectibles. Ils vous nourrissent mais c’est à vous de les aider à grandir et à devenir, qui sait, la prochaine table en vogue à Marseille ou le concept de street-food que tout le monde s’arrache.
Le Petit Plus : Au-delà des concepts culinaires, ce sont des parcours souvent atypiques que l’on trouve derrière chaque candidat. De tous âges et de tous horizons, souvent en reconversion, ils apportent plus que des recettes, de vraies histoires de vie…
Par Eric Foucher