Dans le quartier des antiquaires, ce petit bistrot qui s’étale sur la place St Suffren joue la carte du chic et de la qualité sans jamais la ramener. Un charme discret pour les gourmets.
Au comptoir, un jeune couple qui a décidé d’unir ses compétences pour ouvrir une affaire placée sous le signe de la convivialité. Julie s’est occupée de soigner les apparences avec un bel intérieur mêlant le chic bourgeois qu’évoquent le nom de l’établissement (boiseries, miroir vieilli, papiers peints, nappes et serviette en coton) et la décontraction bohème (long comptoir en bois de chez Greg and co, chaises chinées, applique en laiton). Jean-Christophe, lui, a mis à profit sa connaissance des spiritueux glanée dans les nombreux établissements où il a officié par le passé, comme dernièrement La Caravelle et le Petit Saint-Louis, pour vous servir des cocktails raffinés avec la petite touche maison comme un Ginger beer et autres préparations maison dont il a le secret.
Les alcools premium et anciens (ceux l’ami Ferroni bien sûr) figurent en bonne place au bar mais la petite cave à vins qui privilégie les vins régionaux n’est pas en reste. Elle accompagne une cuisine du marché pour laquelle le chef a fait la part belle aux plats de famille (ragout de poulpes, choux farcis, sauté de veau, poire cuite aux épices, salade d’endives au bleu et noix, etc.) qui n’oublient pas la méditerranée (spaghettis à la poutargue, daurade grillée, etc.). Des recettes qui se déclinent en planches de charcuteries et fromages (l’Art de la fromagerie) et petits plats à partager (mini risotto, croque-monsieur campagnard, jambon braisé à la truffe, etc.) pour des soirées qui finissent en pente douce. (EF)