Vert parce que tourné vers végétal, midi pour l’heure du déjeuner et vin par amour des bonnes cuvées. Un nom à coucher dehors mais une cuisine à manger dedans. N’est-ce pas là plus important ?
Autrefois librairie de livres anciens, presque rien n’a été changé dans cette petite cantine qui a ouvert sans faire de bruit à la fin du mois d’avril. La mezzanine a été conservée, tout comme les murs et les plafonds. La décoration apportée participe au charme désuet de ce lieu et s’accorde parfaitement avec le mobilier chiné çà et là : un bar trouvé du côté de Lyon, des meubles d’Ardèche, des carreaux en ciment de Montélimar et beaucoup de récup’. Jean Veyrier, le patron, a passé 20 ans dans la pizza avant de sauter le pas, lassé des produits congelés de premiers prix et de mauvaise qualité. Au menu de sa nouvelle affaire ce jour-là : farcis, hachis parmentier de canard, quiches, tartes, flanc caramel et tiramisu et du pain (avec ou sans gluten) lui aussi maison. Une carte simple mais avec des produits de qualité faisant la part belle aux légumes. Ils sont bien évidemment bio, tout droit venus des paniers des maraîchers du coin comme cette belle salade d’un petit producteur du 14ème arrondissement. Seul aux commandes, Jean est un véritable homme-orchestre passant des fourneaux après son marché du matin au service en salle et au bar à l’heure du déjeuner. Une fois n’est pas coutume, vous pourrez agrémenter votre repas de cépages de la Drôme et des Côtes du Rhône, sa région d’origine bercé par des douces mélodies classiques. Ça change de l’écran plat qui hurle. (J-B.L)