Dans le quartier des antiquaires, un binôme orchestre un lieu hybride, à la fois tanière rétro et spot branché, où assiettes bien senties et vins de qualité se disputent la vedette. Mais attention, Jacqueline a plus d’un tour dans son sac et promet bien plus que ça.
Un QG du quartier des antiquaires.
Inaugurée au printemps en lieu et place du fameux Bistrot Saint Jacques, Jacqueline reprend la flambeau du bistrot de quartier et demeure un des QG du quartier des antiquaires. Aucun clin d’œil à l’épouse de John F. Kennedy ici, mais une référence à la version masculine du prénom, qui a donné son nom à la rue.
Aux manettes ? Benjamin Honnorat et Laurent Henaff à qui pilotent également Pigment à Malmousque. Tanière à l’ancienne, mais résolument ancrée dans l’air du temps,
Jacqueline séduit aussi bien les voisins du coin, les Marseillais des arrondissements adjacents mais aussi les touristes avertis.
Une cheffe inspirée en cuisine
Ils s’y retrouvent dès midi autour d’un menu unique, toujours plein de surprises. Marion Delfaud, passée par Bouche à Paris puis Regain à Marseille, y déploie une cuisine très personnelle. Originaire de La Réunion, ses assiettes, à l’image de l’île, sont traversées par un brassage culturel sans pareil et toujours bien relevées.
Ce midi-là, elle envoie un chawan mushi, flan salé nippon cuit vapeur pour une texture soyeuse, préparé à partir d’une purée de céleri, coiffé d’un praliné à l’ail confit et relevé d’un mélange poivre piment de Cayenne qui tabasse.
Nous aurions volontiers testé le vitello tonnato si nous ne nous étions pas laissés séduire par des gnocchis brocolis citron à se damner. Attention, premiers arrivés, premiers servis, mais pas d’inquiétude pour les retardataires : les agapes se poursuivent chaque soir dès 18h30, avec une sélection d’assiettes à partager.
On s’en régale sur les mange-debout de la petite terrasse ou au comptoir à l’américaine, avec un menu renouvelé, fidèle à la saisonnalité et réalisé à partir de produits sourcés à proximité.
Des quilles triées sur le volet
Quand les jours raccourcissent, on tire les rideaux et on se retrouve à l’intérieur, dans un décor brut mais chaleureux. Cuisine ouverte, comptoir central signé par le studio marseillais Delphine Sauvaget et ciel de bar mettent en valeur tout le savoir-faire de Jacqueline, à commencer par son expertise œnologique.
Ici, on pousse d’abord la porte pour trinquer.
Et pour ce faire, Jacqueline propose une belle sélection pour tous les palais : bio, nature ou conventionnel, dont les vins Sylvain Morey, qui incarnent une double identité entre Bourgogne et Luberon, et signent notamment un grand blanc composé de sept cépages.
Cet hiver Jacqueline dévoile une carte cachée pour les habitués fin connaisseurs composée de quelques références d’exception dénichées en toutes petites séries. L’adresse prévoit aussi des soirées Boiler Room : DJ Set lumière rouge tamisée pour une ambiance underground, énergique, et inclusive. Programmation à suivre sur instagram.
Le Petit Plus : Les week-ends, l’espace est privatisable pour des évènements.
Par Astrid Briant (Texte et Photos)
