Sur la rue la plus cosmopolite de Marseille, une nouvelle adresse inspirée de l’archipel nippon s’ouvre à la curiosité des gourmets. Tampopo est un clin d’œil assumé au chef-d’œuvre de Jūzō Itami considéré comme le tout premier « western ramen ». Chaud bouillant !
La nouille parfaite
Aux commandes de Tampopo, un duo de passionnés, discrets mais déterminés à atteindre la nouille parfaite, mais pas que. Avant de s’y plonger, cap sur les entrées qui, à elles seules, valent le détour : ce midi-là, un tofu frais au gingembre et sésame, un porc effiloché flambé niché sur un riz et une salade de concombre bien relevée s’affrontaient sans oublier un poulet Karaage, grand élu de notre pause déj.
Nous n’avons pas percé le secret de la panure cinq étoiles qui permet à ces généreux dips de poulet de séduire toutes les papilles. La mayo relevée qui l’accompagne peut-être ?
Des bols de nouilles pour toutes les météos
Les plus hâtifs iront droit au but : les Ramens. Bien que star incontournable des plats réconfortants des courtes journées d’hiver, chez Tampopo le ramen se savoure aussi à travers des recettes pensées pour les chaudes soirées d’été en bouillon froid. Intrigués, nous nous sommes laissés tenter par l’Hiyashi.
Un bouillon de poulet fermier cuit plusieurs dizaines d’heure, rehaussé de yuzu et de soja, où se déploient des nouilles froides, du basilic, des légumes de saison et un généreux morceau de lotus.
Largement validé, il nous tarde de revenir pour une option fumante comme l’envoûtant Fishoyu – version iodée de la recette shoyu – aperçue sur le comptoir
Rien ne se perd, tout se transforme
Fait de récup’, chaque détail du mobilier imaginé par l’atelier Laissez-Passer invite au voyage.
Le comptoir en deux parties est une des pièces maîtresses de la salle en enfilade. D’anciennes portes d’immeubles en bois de niangon ont servi de bardage et ont conservé ici ou là quelques ornements en laiton. Du verre armé de récupération et rétroéclairé sous le comptoir à boissons apporte une lumière douce.
Sur la terrasse, les petites tables à la forme si particulière sont inspirées du mobilier des ramen-ya japonais pour des repas dégustés sur le pouce. Elles sont le fruit d’un réemploi de bois de peuplier des taquades du chantier naval de Marseille
Impossible de passer à côté de la citronnette maison pour étancher sa soif même si certains lui préfèreront une pression d’Asahi mois épicée. Une jolie carte de vin nature vient compléter la carte des boissons.
Le Petit Plus : Des glaces artisanales aux saveurs japonisantes complètent une courte sélection de desserts maison, dont une pavlova aux fruits de saison déjà iconique.
Par Astrid Briant / Texte et photos












