Quoi ? : Bistrot asiatique
Où ? : 100 rue Consolat 13001 Marseille
Quand ? : Jeudi au Lundi le soir
Combien ? : Plats de 13 à 24 € / Accompagnements 3-4 € / Desserts 7-8€ / Verre de vin 5-6€ / Thé 5€
Transport ? : Tram arrêt National
Des Questions ? : 04 91 05 04 29
Un lien ? : Cliquez-ici

Pensé comme restaurant où le voyage, la mémoire et le métissage se racontent autour d’une table, le Consolat séduit par sa cuisine asiatique pleine de nuances. Convivial, élégant et féminin, le bistrot a tout pour faire le beau sans se la jouer.

Une cheffe au parcours nomade

Algériennes du côté maternel, sénégalaises du côté paternel, les racines de Mina Kandé l’ancrent en Afrique mais c’est ailleurs que son regard s’est porté très tôt.

« Je suis passionnée d’Asie depuis toute jeune. Mon premier cursus, l’interprétariat en chinois mandarin, m’a menée à vivre deux ans à Pékin », raconte la cheffe qui a grandi à Saint-Rémy-de-Provence.

L’été 2025 marque l’ouverture du Consolat, imaginé avec Wenwen – rencontrée au restaurant Double Dragon à Paris – et Gustave Alfsen (Baïta).

« Après de nombreux déplacements, Marseille est devenue une évidence : une ville portuaire, cosmopolite et en mouvement, dont j’avais envie de la vitalité ».

Le quartier Longchamp quant à lui l’a immédiatement séduite par son calme et son atmosphère singulière.

Un décor qui raconte une histoire

Installé dans un ancien snack, le restaurant a été entièrement repensé par Artus Monat, architecte d’intérieur et compagnon de Mina.

Le décor, tout en sobriété conjugue les codes du bistrot de quartier français avec l’esthétique des cantines populaires asiatiques sans le folklore importé.

Grâce à la collaboration artisanale d’amis proches (menuisier, tapissier, chaudronnier), l’espace à l’angle des rues Consolat et Isoard est à la fois fonctionnel pour l’équipe et chaleureux pour les convives

Une cuisine aigre-douce et inventive

Au Consolat, Mina et Wenwen travaillent en duo. « Nous sommes toutes deux très inspirées par la cuisine des pays d’Asie que nous avons visités : Corée, Taïwan, Thaïlande, Japon, Vietnam… La cuisine chinoise, dans ses techniques et ses saveurs, influence fortement ce que nous proposons ».

La carte, volontairement courte et saisonnière, mêle finesse et caractère avec un travail sur les sauces et condiments plein de saveurs et de surprises.

Ce soir là nous avons opté pour un délicieux carpaccio de poisson (pelamide) au beurre blanc et basilic thaï et  herbes du potager, un surprenant  tartare de bœuf au couteau, coupé très fin façon taboulé libanais et des rouleaux frits aux aubergines shitake et tofu confit.

Nous reviendrons pour la réinterprétation audacieuse des moules frites sautées au wok sauce yuxiang, relevées de citron, piment et menthe qui nosu a fait de l’œil  ou pour les pêches de vigne au shiso, riz gluant fermenté et nougatine de sésame.

Les marqueurs de la cuisine asiatique sont bien là mais interprétés de façon personnelle si bien qu’on s’éloigne avec bonheur des stéréotypes du restaurant asiatique.

Un service à la chinoise

Comme souvent en Asie, les plats arrivent en même temps au centre de la table et invite au partage. C’est Juliette, sommelière passionnée, qui complète le trio féminin et vous conseillera sur la carte   des vins encore très courte.

Côté produits, Mina insiste sur la chance de pouvoir travailler avec de très beaux fournisseurs locaux : Manu (Paysan Moderne) pour les légumes, Mei Provence pour les herbes et fleurs, RM Mare pour les poissons et la plateforme Carnet de Chef.

« Marseille et sa région offrent un terroir d’une richesse incroyable, que nous sommes heureuses de mettre en valeur. »

Le Petit Plus : Le restaurant devrait bénéficier prochainement d’une jolie terrasse

Par Eric Foucher / Texte et photos