Chez Grenat, on rougit de plaisir en dégustant viandes, poissons et légumes délicatement cuits au feu de bois. La convivialité du foyer se retrouve en salle dans un décor élégant qui rend le moment des plus plaisants.
L’entrée sur la rue Grignan est discrète. Une fois accueillis à l’intérieur, on découvre cependant un étonnant restaurant tout en enfilade qui ménage pas mal de surprises.
Rien de tape-à-l’œil mais différents espaces (salle à manger, petits salons ou patio) dont certains insoupçonnés qui permettent selon l’occasion un déjeuner intimiste, un repas d’affaire ou bien encore un dîner entre amis.
Comme à la Mercerie, les plus curieux préfèreront l’expérience au comptoir pour se régaler, autant grâce aux assiettes qu’à la vue du ballet du chef Neil et son équipe occupée à composer et dresser les assiettes ou créer de délicieux cocktails ou mocktails signature. Le « Bain de fumée » (whisky, beurre de noisette, châtaignes, oranges sanguines et bitter) est un must drink !
C’est avec son associé Antoine que le chef Franco-Israélien a souhaité monter cette affaire, avec la cuisson à la flamme et à la braise pour ADN.
« Si la cuisson au feu a quelque chose d’ancestral, il y a encore beaucoup à explorer en cuisine » déclarent les deux jeunes associés qui partageaient cette envie commune d’un barbecue raffiné.
Ce midi- là après des tempuras de potimarron, émulsion beurre noisette et brousse fumée (délicieuses), et un pagre juste saisie et sa soupe de poisson orange sanguine, nous avons pu tester les ingrédients à l’épreuve du feu. : le poisson, un maigre mariné, aux légumes vert et labné fumé était très fin.
Le Rib de bœuf fumé et laqué s’était fait cuire la couenne un peu trop longtemps mais la cuisson à la flamme n’étant pas une science exacte, il faut savoir excuser les petites erreurs. La laitue grillée et le citron confit par contre nous ont fait goûter ces produits sous un autre palais.
Au dessert, le pain de Gênes, glace croissant et pralin ou le poirée pochée, figue de barbarie, sorbet fromage blanc offraient tous deux la douceur et la légèreté des fins de repas que l’on cherche.
Arrosé d’un petit blanc du Minervois qu’on nous avait intelligemment conseillé, le repas fût une délicieuse parenthèse au service attentionné.
Il nous restera à tester l’ambiance du soir et le menu en 8 services beaucoup plus travaillé pour mesurer tout le potentiel d’un lieu déjà très prometteur.
En plaçant l’éco-responsabilité au cœur de sa philosophie (circuit-court, produits de saison, réduction des déchets, etc.) il se positionne comme un des acteurs de la gastronomie responsable de demain. Et ça, on aime bien !
Le Petit Plus : Surplombant le petit patio, au fond de l’établissement, un petit potager a été planté pour fournir en plantes comestibles ou aromatiques plats et cocktails.
Par Eric Foucher / Photos EF et AB