On ne va pas tourner autour du pot. Quand il s’agit de faire bonne chère, la cuisine lyonnaise se pose là. De la frisée aux lardons au saint Marcelin rôti en passant par le pâté en croûte ou la tête de veau sauce gribiche, avec Paupiette révisez les classiques avec de bons canons.
Après avoir ouvert Copains, une table d’auteur au menu découverte unique du quartier Lodi, Jules Girandon s’est emparé du local attenant – un ancien garage – avec son associé Thomas Arnaud pour y proposer une cuisine plus traditionnelle mais tout aussi gourmande
« Avec Paupiette (anciennement Bidoche), je voulais me rapprocher davantage de mes racines lyonnaises et du Beaujolais. »
Bien sûr les viandards seront aux anges avec les belles pièces que l’on voit maturer dans les caves. Mais les amateurs de tripes et abats le seront également, puisqu’on trouve régulièrement au menu rognons, riz et tête de veau, autant de plats d’antan qu’on ne trouve plus guère dans les restaurants de Marseille.
Les deux chefs débitent eux-mêmes un demi-cochon tous les 15 jours, qui leur sert à confectionner sur place leurs lardons, pâtés en croûte, terrines, saucisses, saucissons et tranches d’échines.
Avec les populaires œufs mimosas ou poireaux vinaigrette et un plat du jour au tarif très démocratique, il est possible de venir se régaler très souvent sans casser son PEL.
La petite terrasse est très agréable sur une rue peu passante mais on préfèrera la salle qui reprend les codes du bistrot traditionnel avec ses tables en marbre, lambris couleur lie de vin et ses carreaux ciment.
Avec sa double formation en cuisine et sommellerie, Jules propose une belle cave à vins qu’il partage sur les deux restaurants avec plus de 200 références. Elles font la part belle aux crus des Côtes du Rhône, Beaujolais, Bourgogne et Lubéron avec des tarifs pour toutes les bourses, puisqu’on en trouve certains aux verres ou en pot lyonnais.
Le Petit Plus : Paupiette organise régulièrement des soirées dégustation de vins et mets très joyeuses.
Par Eric Foucher (texte et photos)