Dans son estaminet à la devanture rouge sang, Antonin a recréé l'atmosphère chaleureuse et authentique des bistrots d'antan pour un moment convivial et sans chichi à petit prix.
La culture bistrot, Antonin l’a dans la peau, comme en témoigne le schéma du boucher tatoué sur son bras droit. Pur produit local, il a fait ses classes dans quelques adresses populaires de la capitale avant de revenir à ses racines pour ouvrir son propre estaminet à la devanture rouge sang.
Chez Toto, tout y est. Du bar en zinc aux traditionnels nappes à carreaux rouges et blancs, en passant par les chaises en hêtre bois courbé au gros bahut où trônent les baguettes de chez Ludivine prêtes à être découpées pour venir saucer toutes les assiettes bien franchouillardes proposées à l’ardoise.
En entrée, sans surprise, les œufs mayo, les maquereaux pomme à l’huile, les escargots ou encore la terrine du chef mettront en appétit même les moins tradi.
Simples et efficaces comme aime à les définir le patron, les plats s’enchaînent sans interruption. À côté de la belle côte de bœuf, des frites maison taillées dans une variété de pomme de terre moins conventionnelle qui fait la différence par son léger goût sucré. Le confit de canard est lui tout aussi croustillant que fondant.
Quant aux très régressives coquillettes Sean Paul (référence à la recette d’un troquet parisien qu’il connaît bien), elle demeurent le choix numéro un le lendemain d’une soirée un peu trop arrosée.
Pour accompagner vos plats, toute la Bourgogne est là, mais aussi quelques bonnes quilles de Bordeaux et de la Vallée du Rhône.
Amateur de montagne, Antonin propose également entre autres liqueurs, une série de chartreuse qui, en fin de soirée, glisse aussi bien que l’addition.
Connaissant un beau succès depuis son ouverture – preuve que ce type d’adresse manque encore à la scène culinaire Marseillaise – l’adresse devra bientôt pousser les murs. En attendant et si vous avez à cœur de passer une bonne soirée entre amis autour d’assiettes sans chichi, nous ne saurions trop vous conseiller de réserver.
Le Petit plus : Avec le vin à la ficelle, une méthode ancienne consistant à mesurer la consommation à l’aide d’une ficelle, on ne paye que ce qu’on boit.
Par Astrid Briant (texte et photos)