Nostalgique des bonnes odeurs de la cuisine de sa mère, Kamel a décidé de reprendre les recettes familiales et de les proposer dans un restaurant : il s'appelle Safia, comme sa mère, et propose un petit voyage vivant, gourmand et chaleureux en Algérie.
« Il y a une grande communauté algérienne à Marseille. Mais il manquait des restaurants qui proposent une vraie cuisine familiale algérienne ! »
Voilà ce qui a donné envie à Kamel, chef de cuisine, d’ouvrir Safia, cuisine de yema. Au programme donc, de la cuisine algérienne, mais pas n’importe laquelle : celle de sa mère (ou de sa « yema »), qui s’appelle Safia.
Son objectif ? Faire goûter les saveurs de son pays natal, celles qui mijotent à l’intérieur des appartements, en les assaisonnant d’une french touch – notamment dans la présentation et les quantités.
Au menu donc, une carte réduite mais riche en saveurs : le traditionnel couscous avec ou sans viande, la chakhchoukha biskra (une galette fine avec une sauce rouge au légume et une viande), le djej bel zitoune (poulet aux olives, goûté et amplement validé), le chtitah Lham (sorte de ragoût d’agneau).
Pour les pressés ou les petites faims, on trouve aussi des plats plus légers (entrées, boureks, sandwichs). C’est goûtu, c’est copieux, ce qui donne un rapport qualité prix plutôt appréciable dans le contexte actuel.
Pour varier les plaisirs, un plat du jour est aussi proposé chaque midi. Et l’immersion en Algérie va jusque dans les boissons puisqu’ici, pas de marques américaines mais des sodas algériens : hamoud, selecto... Sans oublier les desserts, avec notamment le Lehlou, pure création bi-nationale puisqu’il reprend une base bien algérienne (amandes, canelle, pommes) et lui ajoute une boule de glace à la vanille bien française.
Côté décor, on est dans esprit cantine vivante et chaleureuse tout simple, soignée, avec des touches d’orient et de couleurs mais sans en faire trop. La devanture donne sur une rue piétonne – ce qui est très reposant au milieu de cette ville survoltée ! – et les premiers arrivés pourront même s’installer sur l’une des tables de la petite terrasse.
Le Petit Plus : Il est possible de prendre à emporter.
Par Julie Desbiolles / texte et photos