Gourmet et festif en en soirée, Andia vous emmène en voyage face à la mer avec son décor de jungle luxuriante et sa cuisine latino-caribéenne.
On connaissait déjà le potentiel et les volumes de ces deux grandes voûtes sous l’esplanade de la Major et devant la place Albert Londres pour y être entré avant sa longue fermeture. Mais il faut bien reconnaître la transfiguration du lieu proposée par Alexis Mabille pour le groupe le Groupe Moma – qui exploite déjà le restaurant Forest par Julien Sebbag voisin – nous a bluffé.
Le créateur de mode, dont on ignorait les talents de décorateur, y a installé une véritable jungle urbaine avec des très beaux matériaux. Elle évite l’écueil du décor cheap et toc.
Végétation luxuriante, bambou, rotin, céramiques et motifs colorés d’inspiration aztèque pour les coussins, le tout dans des tons chauds récréé à merveille une vision fantasmée de jungle tropicale (mention spéciale aux superbes animaux en ferronnerie qui la peuple ici et là).
Extension de celle-ci, la terrasse, mer Méditerranée toute proche oblige, s’apparente davantage à un jardin méditerranéen, aux couleurs terre cuite et vert olive.
Cet établissement est le second restaurant à l’enseigne après Paris et avant Marrakech. Comme son nom l’indique, Andia nous invite en voyage sur les contreforts de la cordillère des Andes, de l’Amérique du Sud jusqu’en Amérique centrale.
Après une expérience visuelle réussie dès l’entrée et un accueil aux petits oignons, il nous reste à savoir si la promesse culinaire sera elle aussi au rendez-vous. Régaler jusqu’à 300 convives à chaque service le midi et le soir n’est pas chose aisée. C’est au directeur Sébastien Tolaini et au Chef Yvon Mbiavanga qu’est revenue la lourde tâche d’orchestrer tout cela, depuis les cuisines pour le chaud à l’étage jusqu’au bar à ceviche et cocktails en rez-de-chaussée.
Pour mettre son palais à la fête, on entamera le repas par l’un des délicieux cocktails tiki en partageant des tapas. A base de rhum et fruits exotique, ils sont servis dans de très beaux verres inspirés de la culture polynésienne.
Les tacos de bœuf roulés dans des tortillas de maïs snackées sont très bons avec leur pickles de chou rouge et l’ají panca, un piment rouge péruvien très relevé. L’houmous de noix de cajou a lui aussi une très belle texture et se laisse piter jusqu’à la dernière chips de maïs.
L’équipe de cuisine ne se contente pas de reproduire les grands classique de la cuisine andine et des caraïbes mais propose des plats issus d’une fusion de traditions culinaires. Ainsi cette pizzetta craquante garnie d’une émincé de saumon et d’une mayonnaise à la truffe d’été très gourmande.
Le menu ne se décompose pas en entrées, plats et desserts mais en propositions de tartares et ceviches, rolls comme dans la cuisine nikkei, poisson et fruits de mer, viande et grillades. Largement de quoi satisfaire tous les goûts et les appétits.
La carte des vins est aussi longue que le bras avec entre autres un vingtaine de choix de champagnes en raison de la vocation festive du lieux. Des crus de la région quelques-uns d’Amérique du Sud, un peu chérots au verre néanmoins tout comme certains sachant dont l’accompagnement est en sus.
A la nuit tombée et au deuxième service, l’établissement se veut plus festif et ouvert à la danse en fin de semaine.
Le Club du son de Christian Melon s’attachera à ambiancer ces folles soirées où les barmen vont « shaker » leur cocktails exotiques et chics à destination des Caraïbes, du Venezuela, Port -Rico, la Jamaïque ou du Brésil.
Andia redonne ainsi vie de belle façon à ce coin-ci des Voûtes et une nouvelle dynamique à la place Albert Londres. Pourvu que ça dure….
Le Petit Plus : le Dimanche Andia propose un brunch où les enfants sont les bienvenus et seront en sécurité loin de la circulation.
Par Eric Foucher