Peu de gens le savent, mais la Bonne mère peut aussi nourrir ses ouailles. Rénové depuis peu dans un décor lumineux à l'esprit méditerranéen, son restaurant est ouvert à toutes et tous, avec en prime une épicerie de produits monastiques. Alléluia !
Après Le Bon Air, une terrasse panoramique accueillant dès les beaux jours les touristes pour des apéros sunset, la réouverture du Musée de notre Dame de la Garde, le sanctuaire de la Bonne Mère n’en finit d’améliorer son offre d’accueil et de services aux pèlerins et aux touristes, à l’image de son restaurant qui s’est refait une beauté et a changé d’équipe depuis peu.
Il a du troquer au passage son joli nom («L’ Eau Vive » désignait l’ancienne cafétéria gérée par des travailleuses missionnaires de l’Immaculée) au profit d’une appellation très générique : le Restaurant de Notre Dame de la Garde.
On se félicitera du rafraîchissement de bon aloi mêlant ex-voto, photos d’archives, statue de la vierge et éléments de décoration méditerranéenne proposés par la marque locale Alinéa.
Paniers en osiers, lampes en raphia et plantes apportent un peu de convivialité à l’immense salle de restauration.
La nouvelle formule respecte le caractère religieux du lieu – une bénédiction du repas est effectuée à midi par un chapelain et un texte de prière est posé sur chaque table – bien qu’il accueille croyants comme profanes.
Le profit n’étant pas le moteur du lieu, un menu Notre Dame complet aux saveurs du sud est proposé du mardi au vendredi à un prix très serré et change toutes les semaines : lors de notre venue était servis une salade de betterave à l’orange, un bœuf Strogoff et une pavlola fruits de la passion. Des spécialités rythment aussi la semaine : moule frites le mercredi, daube provençale et polenta crémeuse le jeudi et aïoli le vendredi.
Depuis sa reprise en mains le restaurant s’est engagé pour l’inclusion sociale et la solidarité en employant en cuisine et au service des personnes en situation de handicap en collaboration avec l’UNAPEI-Alpes Provence.
A l’entrée de la salle, un corner de produits monastiques permet de s’approvisionner en bons produits confectionnés dans les abbayes partout en France. Confiture aux chaudrons, vins biologiques, bières de trappistes, confiseries et spiritueux (comme l’inimitable Chartreuse) permettent de participer à une économie solidaire.
Relativement accessible en semaine, pensez réserver les week-end où l’affluence est très forte.
Le Petit Plus : Le restaurant est ouvert toute la journée. Vous pouvez aussi y prendre le petit déjeuner de 8h15 à 11h et y faire des pauses goûter autour de crêpes, gaufres et glaces artisanales Tarentina.