Ce ne sont pas toujours les plus bruyants qui ont le plus de talent. La preuve avec BAM, discret restaurant caché derrière la rue de la République, qui sert chaque midi la cuisine de la souriante Andréa Flores dans un esprit cantine créative simple, chaleureuse et délicieuse.
Il y a des lieux qui sortent de l’ordinaire sans en avoir l’air. Le Bar à Manger (BAM pour les intimes), restaurant planqué dans une petite rue entre La Joliette et Le Panier, en fait partie : une cuisine créative et travaillée sans être snob, un décor chaleureux et coloré, une grande cuisine ouverte, une ambiance joyeuse, un service rapide, des prix corrects – sans oublier la grande terrasse pour les beaux jours.
Derrière le comptoir, on trouve un duo en salle comme dans la vie : Andréa Flores aux fourneaux, et Roch Giraud en salle. Venue du journalisme et du marketing, Andréa a profité d’une crise existentielle pour se former en cuisine bistronomique à l’Institut Bocuse. Roch s’est servi de son passé d’entrepreneur pour l’accompagner dans la réalisation d’un rêve : ouvrir un restaurant.
BàM est donc né en 2020, avec un concept simple : trois plats chaque midi, dont un végétarien et idéalement un autre sans gluten, pour nourrir les travailleurs du coin.
Côté saveurs, la cuisine d’Andréa est aussi délicieuse que libre.
Elle peut aussi bien reprendre des classiques rassurants de la cuisine française, qu’inventer des fusions culinaires (proche-orientale, italienne, japonaise, espagnole, ou encore venue de ses origines brésiliennes). Le menu change chaque jour (et est publié sur le site), mais quelques classiques adoubés reviennent régulièrement : la carne de sol (viande séchée à la brésilienne), le gravelax de poisson frais, le tataki de bœuf…
La réussite tient bien sûr au talent d’Andrea, mais aussi à la qualité des produits.
Car ici, tout est garanti frais et 100 % fait maison (sauf les pâtes fraîches qui viennent d’Italie).
La volonté du duo est d’aller au maximum vers le bio et le local, tout en gardant des prix accessibles. Parmi les artisans locaux qu’ils font travailler, citons le pain du Panificateur voisin, les bières de Zoumaï, le café Luciani, les mochi Mochiri, les glaces Emki Pop, les tisanes 1336. Le restaurant est ouvert uniquement le midi en semaine, mais des soirées sont aussi ponctuellement organisées.
La devanture du BAM arbore une grande enseigne « Restaurant », héritée de l’ancien propriétaire. Un mot tout simple, mais qui en dit long sur l’esprit de BAM : ici, on mange, ni plus ni moins, mais hyper bien. On nous y reprendra !
Le petit plus : Le Bar à Manger prend la monnaie locale La Roue. Encore une occasion de soutenir le commerce local !
Par Julie Desbiolles