Les habitants de Chave ont le Georges, ceux des Réformés ont désormais sa petite sœur : Golda, bistrot de quartier aussi lumineux et tranquille que son grand frère.
Du soleil, du jaune, des fleurs, une terrasse, des platanes, le journal qui circule de table en table : le Golda est le nouveau bistrot de quartier qui a poussé sur les allées Gambetta, tout près des Réformés. On connaissait déjà Ilan, son patron, dirigeant du Georges, qui anime le boulevard Chave depuis huit ans. Sa petite sœur, Golda, est dans la même veine : bons produits, ambiance calme et vivante, décor élégant mais sans prétention.
Le programme est ainsi aussi simple qu’agréable : café-journal le matin, déjeuner à l’ombre des platanes le midi, mezze avec les copains les jeudi et vendredi soir.
Premier bon point, le décor. Au-delà de la grande terrasse, l’intérieur a été pensé pour être un refuge chaleureux pour la saison froide : de grandes ouvertures, des banquettes moelleuses, des plantes et un comptoir de mosaïque coloré (réalisé par l’artiste Eugenie Hertzberg).
Deuxième bon point, la cuisine. Aux fourneaux, on trouve Or Michaeli, Chef israélien spécialisé dans la viande. Il concocte chaque midi trois ou quatre plats, entrées, et desserts aux effluves israéliennes et méditerranéennes. La carte change régulièrement, à l’exception du Schnitzel, plat viennois d’origine, réinterprété et adoré par les Israéliens, que l’on trouvera toute l’année ou presque. C’est Ilan, franco-israélien, qui a tenu à faire goûter aux Marseillais ce classique de son pays d’origine : une généreuse escalope de volaille panée, avec des frites et des crudités, qui a un vrai goût d’enfance.
Pour le reste, la carte se construit chaque jour au gré des arrivages, avec une constante : produits de qualité, frais, cuisinés maison – pour un résultat testé et approuvé. Et soulignons que le Chef a beau être pro de la viande, il fait bien attention à avoir toujours de quoi régaler les végans, avec au moins un plat et un dessert sans produits carnés.
Si vous aimez le Georges, testez donc le Golda. Vous y trouverez une cuisine et un peu différente, mais le même esprit : la célébration des bonnes choses, des moments doux, et de l’art de bien vivre à la méditerranéenne.
Le Petit Plus : Le vin proposé à la tireuse, pour réduire la pollution émise par la production, le transport et le recyclage de bouteilles en verre.
Par Julie Desbiolles (texte et photos)