Bar à vins aux cent cinquante références, cuisine locale et de saison gérée de main de chef, service tout sourire et un décor qui ne ressemble à nul autre : le Rhinocéros a tout pour devenir un roi de la savane marseillaise.
Nouveau mastodonte de l’hyper-centre, le Rhinocéros a débarqué début juin en terre Sainte, avec toute la discrétion qu’on ne lui attribue pas habituellement.
En effet, si l’animal totem de Fabrice Necas et Michaël Cohen, les deux copains à l’origine de la création du Rhinocéros, n’est habituellement pas reconnu pour sa délicatesse, son originalité et son sens de l’accueil, le restaurant et bar à vins éponyme se distingue quant à lui par ces caractéristiques.
Pour le vérifier, c’est assez simple, il suffit de pénétrer dans l’antre de l’animal.
Divisé en plusieurs espaces qui semblent pourtant ne faire qu’un, le Rhino propose des coins et des recoins en fonction des envies des clients.
Un déjeuner terrasse dans la rue qui bouillonne de vie ou plutôt à l’abri des regards des passants dans le patio ? Un apéro ou un dîner dans la salle effet waou autour du bar où tout se passe ? Au Rhino, il y a tout ce qu’il faut.
Imaginé et décoré par Stella Russo et Coralie Aubert, le duo de talent des Architectrices, le lieu est une variation extérieur jour, intérieur nuit, à l’atmosphère jungle fever en plein coeur de ville. Matières brutes et naturelles, béton ciré, murs de pierres blanchis et griffés, plafond en cannage, table en travertin qu’on embarquerait bien chez soi, sans oublier l’impressionnante cave à vins murale et bar autour duquel tout se joue. Sans en faire trop, le Rhino sait cultiver son sens de l’hospitalité. C’est bien beau tout cela mais dans l’assiette, me direz-vous ?
Du bon, du simple, du local, c’est la cuisine de comptoir et de saison en version petites ou grandes faims twistée par le savoir-faire du jeune chef Alexandre Cano.
Au programme ces jours-ci, le hit de l’été, tomates coeur de boeuf et ananas, burrata onctueuse et pesto de coriandre, des raviolis de homard, un pulled pork au caramel et soja salé, un ceviche de cériole, marinade yuzu, miel et mangue.
Une carte des vins grisante, des conseils habiles, la bonne humeur et l’humour en toutes circonstances de la souriante équipe, il n’en faut pas plus pour nous faire dire : in vino (de Rhino) veritas.
Par Valérie Vangreveninge / Photos E.F
