Transformé il y a quelques années en hôtel et appartements saisonniers de charme, Château Beaupin accueille cet été et jusqu’au mois d’octobre, le chef Sidi Sali, dépêché par le Vivier, nouveau restaurant du Cours Julien.
Situé dans le quartier de Marseilleveyre, au pied du Parc des calanques, Château Beaupin semble sorti d’un rêve. Sa façade majestueuse, les portraits d’Artémis et Apollon sur la façade, sa situation au bout d’une allée de pins, comme caché des regards indiscrets : tout contribue à faire de cet endroit un lieu atypique, singulier, en un mot une adresse confidentielle.
Cette demeure, classée aux monuments historiques, date du XIXème siècle. Consciente du trésor qu’elle possède, Denitza, l’heureuse propriétaire, a immédiatement projeté de partager la jouissance du château avec des hôtes.
Aidée de son mari, elle a rénové ce lieu exceptionnel pendant des années pour en faire ce qu’il est aujourd’hui. Du jardin à la française à la salle de petit-déjeuner, du lobby au bar où l’on s’attend à voir Hemingway pointer le bout de sa plume et commander un daïquiri jusqu’aux chambres avec terrasses privatives, chaque espace rend hommage à la beauté du lieu. L’atmosphère y est intimiste et élégante, jamais chichiteuse, grâce à l’accueil tout en gentillesse et en prévenance de l’équipe qui seconde Denitza. Les 14 chambres et appartements qui accueillent jusqu’à 6 personnes sont équipés de cuisine pour permettre aux hôtes du château d’être indépendants s’ils le souhaitent.
Idéalement situé pour ceux qui préfèrent les havres de paix à l’agitation des centres-villes, le château accueille dans son jardin, une table éphémère le temps de la saison estivale, emmenée par l’équipe du restaurant le Vivier, ouvert en septembre dernier au cours Julien.
A la tête de cette cuisine en extérieure avec vue sur les convives, Sidi Sali, un jeune chef autodidacte qui maîtrise déjà à la perfection la cuisson au brasero, une cuisine conviviale qui pousse à partager.
Au menu, 2 plats signature : une « côte de bœuf de fin gras du mezinc découpe tomahawk » (on laisse les explications au chef si vous êtes perdus) et une « daurade et sa sauce vierge » (en fonction de la pêche, le poisson peut changer) accompagnés de légumes grillés, toujours au brasero, ou de pommes de terres grenailles ou en purée, auxquels le jeune chef ajoute toujours sa touche personnelle, une pointe d’acidité par-ci, un piment par là, parfaitement dosée et qui révèle la qualité des produits et la cuisson.
S’ajoute à cela 4 entrées et 5 autres plats au choix parmi une burrata à la betterave en 3 textures fumées au brasero, des ceviches et tartares de poissons, du pain de Pétrin Couchette aux algues nori et une sélection de grands vins en version bio, Côte-Rôtie, Crozes-Hermitage ou Saint-Joseph.
Le paradis au bout du chemin (des pins).
Le Petit Plus : Une carte de cocktails est en pleine préparation. L’excuse est toute trouvée pour y retourner !
Par Valérie Vangreveninge